Rhin était dans sa voiture. Plus précisément sur l'autoroute. Elle était au volant et avait allumé la radio. Toute seule, elle sifflotait l'air de la musique. Après des longs mois d'étude a l'université et les nuits dans le dortoir bruyant, elle avait hâte de rentrer chez elle et revoir ses parents. Sa mère avait surement préparé un gâteau au chocolat. Elle en raffolait. Malgré la merveilleuse nuit qu'elle avait passé, elle avait très envie de dormir. Elle continuait tout de même de rouler. Il n'avait personne sur la route et elle voulait en profiter. Au bout d'un moment elle commença à avoir faim; il était midi. Elle s'arrêta sur une aire d'autoroute. Rhin se gara et partit à la recherche d'un restaurant ou d'un magasin. Mais elle ne trouva qu'un labyrinthe de couloirs, d'escaliers et de portes. Les murs d'un beige immaculé ne s'arrêtaient jamais. Ils tournaient, se croisaient, se retournaient; littéralement, la gravité n'avait plus de sens : parfois Rhin se retrouvait les pieds au plafond mais ses cheveux pendait quand même vers le vrai sol. Au bout d'un moment elle trouva tout ça bizarre. Elle voulut rebrousser chemin mais comment se repérer dans ce dédale de couloirs ? C'est alors qu'elle croisa une petite fille d'une dizaine d'années.
-Bonjour ! Tu m'as l'air bien perdue dit donc ! Suis-moi, je vais te faire visiter !
Elle partit en sautillant, tout sourire. Rhin compris alors ce qui la dérangeait chez cette petite fille. Elle posait ses pieds la où les cheveux de Rhin pointaient. Par rapport à elle, Rhin avait la tête en bas. Mais une autre chose lui titillait la conscience : sa pâleur, en effet la petite avait l'air d'un fantôme. Ses cheveux blancs, sa peau blanche, sa voix lointaine comme si la tête de Rhin était plongée dans l'eau. Même ses vêtement était d'un blanc immaculé et ses yeux étaient d'un bleu glacial à vous transpercer. Non, il y avait autre chose, l'enfant était à la limite du transparent. Rhin suivit quand même cette petite sans nom. Cette dernière l'emmena dans un restaurant. Elle commanda le plat préféré de Rhin et lui parla de tout ce qui lui passait par la tête. Son air joyeux et innocent rendit le sourire à Rhin. Puis L'enfant emmena Rhin dans un parking et la fit monter dans sa voiture. Elle demanda à cette dernière de la conduire chez elle. Puis tout à coup elle lui dit de tourner à droite. Mais à droite il y avait un mur ! Pourtant Rhin écouta l'enfant et lui obéit sans émettre d'objections. Lorsque la voiture rencontra le mur, Rhin vit un arbre, le verre du pare brise vola en éclat, elle sentit sa tête heurter le volant, la douleur, le noir total.
Lorsqu'elle se réveilla, Rhin sentit un liquide chaud couler le long de sa nuque. Elle battit des paupières pour éclaircir sa vue et vit ses lunettes brisées sur ses genoux. Les airbags n'avait pas pu se déclencher. Derrière le pare brise morcelé, elle perçut la tache marron qui avait détruit le capot de la voiture. "Un arbre" réussit-elle à penser. Tout à coup, elle prit conscience de tous les bouts de verres enfoncés un peu partout dans son corps, et qu'elle était trempée. Rhin sentit une immense fatigue l'envahir. La jeune femme entendit murmurer à son oreille, c'était a voix de la petite fille "N'ai crainte, je t'accompagne." Au loin, Rhin aperçut le son d'une sirène de pompier. Mais elle ne l'entendait déjà plus : ses yeux se fermait à ce monde.
Lorsque les pompier arrivèrent, ils ne trouvèrent qu'une carcasse de voiture et le corps exsangue dont le cœur avait été arraché d'une étudiante. En plus d'un téléphone cassé en deux et l'absence de témoin.
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N'ai crainte, je t'accompagne et autres nouvelles
RandomDans ce livre j'écris les histoires qui me passent par la tête. Elle sont plus ou moins longue mais pas assez pour en faire un roman ! Voilà