4. LES GARDIENS DE NOS NUITS ✧

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« Moi je n'étais rien et voilà qu'aujourd'hui, je suis le gardien du sommeil de ses nuits, je l'aime à mourir (...) Elle a fait de ma vie (...), des éclats de rire. Elle a battit des ponts entre nous et le ciel, et nous les traversons à chaque fois qu'elle ne veut pas dormir, (...) je l'aime à mourir. Elle a dû faire toutes les guerres pour être si forte aujourd'hui (...) et l'amour aussi. »

- Je l'aime à mourir - Francis Cabrel


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Mikasa

- Je vais laver le linge de lit et de bain.

- Je vais nettoyer la cuisine et les sols.

Le vieil homme était parti en nous laissant
de quoi allumer les bougies de la maison.
Il ferait nuit d'ici quelques heures, il fallait que l'on nettoie le séjour et la cuisine en priorité ainsi que le linge pour ensuite le faire sécher à la lumière du jour. En silence, nous faisions nos tâches jusqu'à ce que je me coupe sur clou en me saisissant d'une planche en bois entreposée négligemment contre un mur.

- Aïe !

Livaï me rejoignit. J'appuyais sur mon doigt faisant perler une goutte de sang.

- Ca va ?

- Oui, je n'ai pas vu le clou.

- Il n'est pas rouillé heureusement. Tiens, il y a des gants, enfile-les. Mais d'abord viens-là.

Il récupéra le sac laissé par Rose et me tira par le poignet jusqu'au canapé que j'avais déjà dépoussiéré pour nous y assoir.

Il désinfecta mon doigt avec application et le banda ensuite.

- Merci.

Il s'adossa au canapé et j'en fis autant, épuisés par la route et le ménage. Je regardais son cou exposé à la lumière, son pouls lent battait en dessous.

- Si on reste ici, il faudra changer un peu la déco, fit remarquer Livaï.

Une chaleur fugace me traversa la poitrine.

- On devrait allumer la cheminée, je dis en prenant conscience du froid qui s'installait dans la maison. Je me levais mais Livaï m'en empêcha en empoignant mon coude et me rasseyant à côté de lui.

- Restons comme ça quelques minutes, s'il te plaît.

Ses yeux étaient chargés de sommeil. Il avait encore moins dormi que moi ces derniers jours. Je ne résistais pas et naturellement je passais mes jambes en travers des siennes, blottissant mon nez dans son cou. Il dormait déjà, ses lèvres s'ouvrirent légèrement. Je me blottissais un peu plus contre la chaleur de sa peau. Il frissonna lorsque mon nez froid le toucha.

La nuit tomba sans que nous ne le sachions. Il était déjà tard dans la nuit lorsque successivement une lumière vive traversa les vitres suivie du tonnerre. Livaï se redressa, rompant notre cocon de chaleur.

ON YOUR SIDE ∙ • ☾  ∙ ✧ [RIVAMIKA]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant