La fin de mon repas se passa sans réelle difficulté. Enzo et Mathias discutaient entre eux, en prenant un café tandis que je bataillais toujours sur mes bouts de viande. J'étais tellement concentré pour faire des petits bouts avec mes dents, que je ne prêtais même pas attention à la conversation qu'ils tenaient. De toute façon, ils ne s'occupaient tellement pas de moi que j'avais l'impression d'avoir toujours fait parti du décors. Quand j'eu finis, j'attendis patiemment qu'on me dise quelque chose, en position "assis" que je trouvais plus confortable. Je trouvais l'odeur du café très alléchante et j'aurais donné beaucoup pour me faire un petit café clope... J'avais continué de fumer, en priorité quand Enzo n'était pas à côté (même si je ne le lui cachais pas), et je commençais à en avoir vachement envie.
Perdu dans mes pensées, je n'avais même pas remarqué le silence pesant dans la pièce. Les deux hommes me regardaient, et le brun passa une main sur ma tête pour caresser mes cheveux.
—T'as bien mangé, t'es un bon chien... fit Enzo.
Il attrapa un bout de sopalin posé sur la table et l'approcha de mon visage pour commencer à le frotter en retirant les traces de nourriture qui y trônaient. Puis il attrapa mon collier et se leva en le tirant pour que je le suive jusqu'au canapé. Il s'y laissa tomber, moi devant ses genoux, Mathias à ses côtés.
—Juny, assis. me dit il.
J'obéis sans réfléchir, me souvenant de la position indiquée par Mathias un peu plus tôt, sur les genoux, les mains sur le sol à l'avant.
—C'est bien... me félicita t il en caressant ma joue.
Son geste me fit rougir au plus profond, et je ne pus m'empêcher de fermer les yeux en calant mon visage dans sa main. Je l'aimais tellement...
Mathias, assis à côté de lui lui tendit un sac de course noir, semblable à celui rapporté la veille. Enzo l'attrapa et en sorti un document qu'il me présenta.
—Ça, c'est ton arrêt maladie, un ami de Mathias nous l'a fait. J'ai appelé ton patron ce matin pour lui dire que tu ne viendrais pas travailler cette semaine et que tu le lui enverrais dès que tu te sentirais mieux.
—Quoi?! m'écriai je en me précipitant sur le bout de papier. Mais ça va pas, t'es complètement fou ou quoi ?!
On était samedi, et ça je l'avais complètement oublié...! Pas de doute, c'était bien mon nom qui était noté sur le le document... Mais là, Enzo me foutait dans la merde totale. Mon patron ne m'appréciait pas plus que ça et je n'avais pas envie de me faire renvoyer sans raisons. Je ne gagnais déjà pas beaucoup...
Mais Enzo ne l'entendit pas de cette oreille, et il me reprit l'arrêt maladie des mains pour le poser sur le côté. Il en profita pour remettre la main sur mon collier et le tirer brutalement vers lui, pour ensuite m'assener deux grandes claques assez violentes m'arrachant quelques larmes au passage.
—Pour qui tu te prends, la ? T'as déjà oublié qu'il fallait bien te comporter ? me menaça t il de sa main tendue vers moi.
—J'en ai marre ! m'écriai je en larmes. Je veux plus faire ça, et j'ai besoin de ce travail ! Enzo... je veux que ça redevienne comme avant...
—Ça ne redeviendra pas comme avant. lâcha t il durement. Maintenant tu vas choisir tout de suite. Tu peux garder ton travail et partir vivre ailleurs comme tu le souhaites, mais si tu veux rester là c'est sous NOS règles, et rien d'autre. Et si c'est pas toi on trouvera quelqu'un d'autre.
—Tu vois, je savais que ça te plairait. fit Mathias à l'intention de son compagnon.
Il reçu une petite caresse sur la cuisse sa part tandis que je pleurais les yeux baissés :
—Mais Enzo je t'aime...
—Tu choisis, tout de suite.
Un petit regard vers les deux hommes m'indiquât qu'ils n'étaient pas d'humeur à discuter. Perdre Enzo me paraissait impossible, alors je décidais de continuer le jeu pour le moment, je chercherai une solution plus tard.
Ravalant mes larmes, je hochais la tête pour accepter avant de venir l'enfouir de nouveau dans la main du brun, cherchant le réconfort possible. Mais je vis qu'il n'était pas de cet avis, et il me repoussa avec cette même main pour me remettre à quatre pattes.
—On va sévir un peu. fit il en reprenant le sac en papier noir.
Sous mes yeux ébahis, il en sorti plusieurs objets à caractère sexuel portés sur le bdsm, et je ne me serai jamais douté que ça pouvait faire parti de ses fantasmes. Il les déposa un à un à côté de lui sur le canapé, et attrapa une espèce de cravache qu'il tendit à Mathias.
—Hum, à moi l'honneur ? se réjouit il en la prenant volontiers.
—Enzo, je... commençai je avant d'être interrompu.
—Bon, fit Enzo en plaquant sa main complètement sur mon visage, empêchant ainsi ma bouche de s'ouvrir. Je crois que t'as oublié l'interdiction de parler, mais comme je te connais bien, j'avais prévu en prenant ça pour toi.
Et il me montra un espèce de gadget avec des lanières en cuir pendant dans tous les sens. Inquiet de ce qu'il pourrait en faire, j'ai reculé ma tête mais il m'attrapa les cheveux pour la retenir en avant.
—Hep, me gronda t il en tendant l'objet vers mon visage.
On aurait dit une espèce de muselière. Il remplaça sa main par un anneau en plastique dur qui vient se loger dans ma bouche, derrière mes dents, me forçant à la garder grande ouverte. Une fois bien positionné, il attrapa deux des lanières du haut pour venir les fermer derrière mon crâne, et les deux lanières du bas pour les fermer derrière mon cou. Il se recula un peu pour admirer son oeuvre, et paru satisfait car ni lui ni Mathias ne parlèrent le temps de se délecter de ma situation d'un air pervers.
Je dois avouer que j'étais bien moins content qu'eux. Ma bouche forcée à garder sa position salivait beaucoup, et comme je n'arrivais pas à déglutir avec l'objet, de la bave coulait le long de mes lèvres pour venir jusque dans mon cou. Des lanières en cuir passaient au dessus de mon nez pour venir faire le tour de mon visage sous mes yeux, mais d'autres passaient aussi au dessus de mes arcades sourcilières en rejoignant les premières sous mes tempes pour se fermer derrière mon crâne. L'espèce de cercle de cuir continuait sous ma mâchoire qui se trouvait complètement immobilisée, et la deuxième fermeture s'effectuait derrière mon cou en passant sous mes oreilles.
—Ha heu hai haal... tentai je de dire. Mais la douleur s'intensifiait en tentant de parler, et Enzo devait le savoir car il ne pris même pas la peine de me punir vu que je m'étais tue de moi même.
—Bien. lâcha Mathias. Aller maintenant, debout.
Souhaitant en finir au plus vite avec cette partie de jeu qui laissait mon excitation bien indifférente, j'obéis. Mais à peine avais-je mis le premier pied mis sur le sol pour tenter de me lever que je reçu un coup derrière la tête avec la cravache noire. Ne comprenant pas, je me mis à grommeler un peu dans la muselière, et comme lui ne parlait pas, je reçu d'autres coups. Comme ils étaient un peu douloureux et qu'ils tombaient à différents endroits, l'envie de m'en éloigner me fit au final tomber en position quatre pattes.
—Bien ! s'exclama Mathias en trainant sur le mot. Voilà ça c'est debout.
Un petit regard vers Enzo qui n'avait pas bougé m'apprit qu'il me scrutait avec un sourire en coin, se caressant un peu à travers son pantalon. Mais un autre coup de cravache sur la tête me fit revenir à la situation. Debout, c'était à quatre pattes, la tête baissée, le dos cambré et les genoux un peu écartés.
En s'amusant, Mathias me fit répéter les positions assis et debout plusieurs fois, ainsi qu'une position "couché" allongé sur le côté un peu recroquevillé, en venant donner des petits coups de cravache plus ou moins fort sur les endroits qui ne se tenaient pas assez bien selon lui pour que la position soit effectuée à la perfection.
—Allez Juny, me félicita t il. Maintenant, fais le beau.
Un petit temps d'hésitation sur ce qu'il me demandait me valu un petit coup de cravache sur le pec droit plus fort que les autres. Je lâchai malgré moi un grognement dans la muselière, et me redressait sur mes genoux.
—Aller, aller Juny, c'est bien. faisait Mathias en continuant de donner des petits coups comme si je ne pouvais rien comprendre d'autre qu'une intonation.
Il me redressait petit à petit et je finis par me trouver à genoux, les fesses décollées de mes pieds, bien droit, les pecs en avant, le dos creusé et les bras pliées derrière mon cou comme si je voulais toucher mes omoplates ou étirer mes triceps.
Je me trouvais devant Mathias et Enzo, tous les deux assis sur le canapé me regardant sous tous les angles. Le devant de mon corps leur était ainsi complètement exposé et je dois avouer que cette position réveillait ma bite qui commença à durcir malgré moi. Mathias tendit la main et caressa mon torse jusqu'à venir attraper mon téton droit, qu'il titilla un peu avant de pincer. Je laissai échapper un léger gémissement en rentrant le ventre, tout en m'efforçant de tenir au mieux la position, fier devant Enzo.
—On dirait qu'elle nous plaît à tous les trois cette position... non ? demanda Mathias en venant caresser la queue de Enzo en passant sous son pantalon.
Il reçu en retour un roulage de pelle qui me fit jalouser, et Enzo répondit en attrapant la cravache :
—T'as bien bossé bébé. J'en ai une autre à lui apprendre..._____________________________________
Hey ! De retour ^^ C'était un peu chaud avec la rentrée, mais dans la place ;) j'espère que la suite vous a plu ! 😏 hésitez pas à donner votre avis 😬
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La règle du jeu
Fiction généraleJulian est fou amoureux du petit ami avec qui il vit, Enzo. Pourtant, le jour où celui-ci le retrouve dans les bras de Mathias, il va devoir faire un choix : prendre la porte ou se plier aux étranges règles des deux hommes. /!\ gay, petplay, mature...