chapitre 57 : à nos amours

1.3K 78 42
                                    

Giana ouvrit les yeux, de mauvais poil, emmerdée de devoir mettre un terme à sa grasse matinée à cause du sexe dur de son compagnon qu'elle sentait appuyer contre son ventre.

Allongée sur lui, elle n'osait plus faire un seul mouvement, persuadée qu'il ne dégrossirait pas si elle continuait de s'agiter sur lui de cette manière.

Le réveiller était la seule option qui s'offrait à elle. Sans grande conviction, elle tendit les mains et les posa sur ses pectoraux. Elle tapota dessus frénétiquement pour le faire réagir. Les grognements qui lui parvinrent lui arrachèrent un mince sourire malgré tout. Le Soldat abattit sa main sur les siennes pour la faire cesser ce petit tapage sur son torse.

— Giana ! Rendors toi !

— Je ne peux pas Soldat ! marmonna-t-elle bougonne. Décale toi s'il te plaît.

— Pourquoi ? Je suis bien moi.

— Dis à ta queue de se calmer, alors... parce que moi, je suis pas bien.

— Gaule matinale mon cœur ! J'y peux rien.

— Ça m'empêche de dormir. On peut changer de position ?

— Où tu veux te mettre ?

— Sur ton dos ?

— Ok. Viens.

Le Soldat grogna de mécontentement, mais fit tout de même ce qu'elle désirait. Il s'allongea sur le ventre, de mauvaise humeur à son tour et la laissa prendre ses aises sur son dos. Giana s'écrasa littéralement contre lui en soupirant de bonheur. Le Soldat ne retint pas son sourire. Ce poids pas très considérable sur son dos lui fit le plus grand bien. Qui l'eût cru ?

Posée à califourchon sur lui, les jambes étendues de part et d'autre de son corps massif, Giana ne mit pas longtemps à s'assoupir. La joue écrasée contre son omoplate, elle était partie pour une heure ou deux de sommeil en plus sans que personne ne vienne l'en tirer.

Sa respiration lente l'apaisait et le contact de sa peau chaude contre la sienne la réconfortait. Le savoir contre elle de cette manière, aussi proche, lui apportait un sentiment de sécurité qu'elle n'avait plus ressenti depuis longtemps. Leur proximité lui avait horriblement manqué. Il la rassurait et c'était de loin ce dont elle avait le plus besoin.

Ils prolongèrent leur grasse matinée pendant encore quelques heures dans cette position avant que Le Soldat ne se mette à remuer, réveillant sans trop le vouloir, la femme couchée sur lui.

— Giana ?

— Hum ?

— J'ai envie de pisser !

— Vraiment ? Maintenant Soldat ?

— Maintenant mon cœur.

Giana roula sur le côté en geignant. Elle s'empressa d'occuper la place encore chaude du Soldat lorsqu'il se leva du lit. Elle se rendit compte avec beaucoup de surprise que même si elle le voulait, elle ne pourrait se passer de cet être sauvage. Pas après la nuit qu'ils venaient de passer ensemble. Il lui était indispensable. Elle ne savait pas si c'était bon pour elle de penser comme ça ou juste si c'était sain tout court, mais cet apaisement, ce bien-être instantané, elle en avait besoin et aujourd'hui plus que jamais.

La tête sur son oreiller, elle se perdit dans les fragrances de son parfum sauvage et muscé qui lui montèrent à la tête. Un sourire béat sur les lèvres, elle ferma les yeux, et se noya dans ses fantasmes où elle rêvait de l'embrasser fougueusement, de goûter sa peau et de sentir sa bouche câliner la sienne avec tendresse et amour. Depuis qu'il lui avait promis qu'il lui ferait l'amour, son imagination vagabondait, ne connaissant aucune limite.

Gia et Le SoldatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant