Naruto, le Kyudaime Overlord

Le solstice d'hiver

Il était une fois, c'était... la fin. Et les larbins cherchèrent partout leur nouvel Overlord. Nous étions comme des puces sans chien, des asticots sans cadavre, des furoncles sans postérieur. Mais à la veille du solstice d'hiver, dans le village caché de Konoha, ce fut... un nouveau début. 

La neige tombait à gros flocons sur Konoha et ses alentours. Jamais le Pays du Feu n'avait connu d'hiver aussi rude. Beaucoup de gens tombaient malades et les cultures avaient gelé, causant une disette importante. Beaucoup pensaient que c'était une malédiction et auquel cas, le responsable était tout trouvé.

« Reviens ici, sale démon! » hurla la foule en colère en pourchassant un jeune garçon.

Celui-ci ne devait pas avoir plus de sept ans et il courrait comme si sa vie en dépendait. Et malheureusement c'était le cas. Il savait très bien que si ces villageois lui mettaient la main dessus, il aurait peu de chance de s'en sortir. Alors il courrait. Il avait du mal à respirer, un point de côté et ses jambes criaient grâce mais il ne devait pas s'arrêter. Il ne voulait pas mourir.

Aussi loin que remonte sa mémoire, les gens l'avaient toujours détesté, bien qu'il n'ait jamais su pourquoi. Ils le traitaient de démon, de monstre et lui jetaient des pierres quand il s'approchait d'eux. Mais personne n'avait encore essayé de le tuer... enfin, sauf le jour de son anniversaire où il s'était invité à la cérémonie en l'honneur du Yondaime Hokage. 

Une dizaine de villageois l'avaient trainé dans un coin et l'avaient battu en lui hurlant dessus. Quand l'un d'eux avait sorti un couteau il avait cru que c'était la fin, mais heureusement un ninja avec un masque de chien les avait arrêtés à temps. L'homme lui avait alors dit de rentrer chez lui et de ne pas en sortir le jour du festival, conseil que le garçon avait appliqué à la lettre.

Mais cette fois-ci, ce n'était pas le festival. Ils lui étaient tombés dessus sans prévenir alors qu'il se rendait chez Ichiraku pour se réchauffer avec un bon ramen. Après avoir pris quelques coups, il avait réussi à s'échapper mais ils s'étaient mis à sa poursuite. Et ils n'étaient pas loin de le rattraper. Le garçon savait qu'au moment où ses jambes céderaient, ce serait la fin.

« Psst. Par ici. » fit une voix.

Il tourna la tête et vit une petite fille d'à peu près son âge lui faire signe depuis une allée étroite. Perdu pour perdu, autant tout tenter, se dit le garçon en se dirigeant vers elle. Lorsqu'il l'atteignit, elle le tira par la manche pour le cacher derrière elle tandis qu'elle scrutait la rue.

Le garçon se pencha en avant et posa les mains sur ses genoux, essayant de reprendre sa respiration. De la vapeur se formait à chacune de ses expirations.

« C'est bon, ils ne nous ont pas vu. » dit la petite fille en se tournant vers lui.

Le garçon lui jeta un regard et vit qu'elle portait un gros manteau d'hiver qui tombait sur ses genoux, ses cheveux roses étaient gardés en place par un cache-oreille et seules quelques mèches tombaient sur son front, que certains trouveraient plus grand que la moyenne. Mais le garçon fut surtout saisit par ses grands yeux verts. 

Jamais il n'avait vu des yeux aussi verts, et pour la première fois depuis le gérant du stand de ramen et sa fille, il ne vit aucune haine dans les yeux d'une personne qui le regardait. Cette petite fille n'avait pas l'air d'avoir peur de lui ou de le détester, au contraire elle semblait s'inquiéter pour lui.

« Tu vas bien? » demanda-t-elle, confirmant ainsi ce qu'il pensait. « Pourquoi est-ce qu'ils te courent après comme ça? Tu as fait une bêtise? »