La Meute Des Loups Du Nord, Tome 1: Le Berserker.

Prologue

Le vent soufflait dans les feuilles des arbres, la pluie refroidissait l'atmosphère. La Forêt semblait endormie. Aucun chants d'oiseau ne se faisait entendre, seuls quelques rongeurs tentaient tant bien que mal de partir se réfugier. L'orage arrivait.
Il faisait nuit, seul la lumière de la pleine lune permettait d'y voir comme si on était en pleine journée.

Plus loin, se trouvait une louve tapie dans les fougères avec sa meute. C'etait une belle louve typiquement de l'est. Ses origines polonaises se montraient dans sa fourrure brun sombre et gris. Ses yeux était verts pâles. Elle ne bougeait pas, observant et écoutant les lieux. Les autres membres commençaient à perdre patience. Ils avaient faim, ils attendaient là depuis plusieurs heures à épier le moindre bruit d'une grosse proie dont ils pourraient se nourrir cette nuit. Ils avaient confiance en leur Leader. Elle seule savait les guidés et savait quoi faire. C'etait une jeune cheffe, mais cela ne l'empêchait pas de savoir ce qu'elle faisait. Elle ne bougea pas d'un poil, la pluie froide dégoulinait de sa fourrure. Quelques secondes qui paraissaient être des minutes passèrent. Quand un bruit léger de sabot se fit entendre, la louve indiqua d'un mouvement de la queue aux autres loups de rester calmes et de ne pas s'agiter malgré l'excitation de la chasse. La louve fauve se mit en position et avança en rampant au sol, son ventre à ras du sol, elle avançait doucement mais sûrement. Les autres loups firent de même en la suivant de près et en évitant de faire un maximum de bruit. Ils s'approchaient de plus en plus de leur possible repas de cette nuit et certains se lèchaient deja les babines. Ils furent surprit quand leur Meneuse stoppa net et regarda derrière des fougères. C'était une prairie et elle était là: Une biche. Elle se nourrissait de l'herbe fraîche et humide de la plaine sans se douter du danger et sans prendre compte de la pluie. Le flair de la louve fauve lui indiqua que la biche se préparait à avoir un jeune voire plusieurs. Elle se détendit, un peu frustrée. Non, cette proie ne sera pas chassée, ils devront attendre la naissance du jeune avant de se permettre d'attaquer cette biche. C'est ainsi que la cheffe le voulait. Seul les animaux malades, affaiblis ou bien ceux (Dans de rares cas) en bonne santé qui n'était pas en gestation étaient chassés par la meute. La louve fit volte face en ne faisant pas attention au bruit que cela engendrait, ce qui fit fuir la future maman sans grande surprise. Les autres loups comprirent que ce ne serait pas leur proie du jour. Ils reniflèrent de mécontentement puis suivirent leur cheffe, abattus, la queue et la tête basse. La louve lécha le museau d'un des loups, un loup gris clair et gris sombre aux yeux orangés en signe de réconfort. Celui ci remua légèrement la queue puis ils s'éloignèrent de la prairie.

L'orage éclata. La meute trouva refuge dans des rochers qui les abriteraient de la pluie. Ils se couchaient les uns contre les autres pour se tenir chaud. Le loup gris clair et gris sombre que la louve avait essayé de réconforter s'approcha de cette dernière et se laissa tomber sur le sol sec sous les rochers. Il s'allongea contre son Alpha. Généralement celle ci préférait être de son côté et grognait si un loup (mâle en particulier) venait trop la coller . Mais le mâle grelottait de froid et elle aussi. Alors elle le laissa faire et soupira. Elle mit la tête sur ses pattes et regardait la forêt qui s'étendait devant elle. Se laissant bercer par la pluie et par la vue de celle ci qui tombait sur les feuilles et qui dégoulinait des rochers. Elle resta un petit moment ainsi avant de commencer à hurler en remontant la tête pour augmenter la puissance de son chant. Les loups qui s'étaient déjà assoupie auparavant, se reveillèrent. -Je Suis- disait elle puis elle fut très vite suivie par les couinements des siens qui se transformaient en hurlements - Nous sommes- Répondirent ils. Cela renforça davantagr la cohésion de la meute qui avait malheureusement pas réussis à chasser quelque chose. Leur"concert" se déroulait en même temps que le vent, l'orage, la pluie et la lumière des éclairs. Petit à petit, les chants cessèrent et tout le monde se recoucha. Le mâle gris se roula en boule et ramena sa queue sur son museau. La femelle lui donna un coup de langue entre les oreilles puis coucha sa tête sur le dos du mâle et ferma les yeux. La louve Alpha voulait que ce moment dure une éternité mais une partie de ses poils muaient et tombaient déjà. Dommage. Il faudra attendre la prochaine pleine lune pour tenter une nouvelle chasse.