Le café de la machine coulait bruyamment dans ma tasse placé dans l'une des nombreuses salles de pause de mon université. La matinée se passe lentement, un peu trop même si je suis tout à fait honnête avec moi-même, c'est l'un de ces lundi matin de novembre où l'on a juste envie de rentrer chez sois et se blottir sous nos couvertures. Malheureusement, je suis en première année de master en histoire de l'art et je ne peux pas me permettre de sécher les cours à cause de ma feignantise.
Je prends mon café une fois qu'il a fini de couler et me dirige vers la sortie pour regagner l'amphithéâtre où se déroule mon prochain cours. Je suis bien habitué à fonctionner uniquement au carburant du café depuis plusieurs années maintenant, je trouve difficilement le sommeil la nuit et je préfère occuper mon temps à travailler un peu plus mes cours au lieu de perdre du temps à tourner et virer dans mon lit sans but précis. Certes, mes notes sont proches de l'acceptable grâce à ça mais mon rythme de vie est totalement déplorable et ça se ressent sur mon humeur et mon physique. Je suis plutôt grande pour une femme de 22 ans, des cheveux long violet foncé et légèrement ondulé de mauvaise qualité (toujours à cause de mon rythme de vie laborieux), des yeux vert clair et des cernes assez violente, on ne va pas se mentir. J'aspire à travailler dans une galerie d'art quand j'aurais mon diplôme, mais pour cela il faut d'abord que j'écrive mon mémoire, autant dire que je préfèrerai me pendre plutôt que de me tuer à la tâche mais je n'ai pas vraiment le choix.
J'arrive enfin dans l'amphithéâtre et me dirige vers ma place habituelle, un peu avant le fond de la pièce, à côté d'un chauffage. Je sors mon ordinateur en prévision, pour prendre mes futurs notes quand je vois du coin de l'œil quelqu'un s'assoir à côté de moi. Je tourne la tête vers la personne avec scepticisme, vu que je suis arrivée une demi-heure à l'avance, il y a encore beaucoup de place, pour ne pas dire toute, qui sont actuellement libre. Le gars est assez petit en taille avec des cheveux bouclé, il me dit vaguement quelque chose. Je ne comprends pas pourquoi ce type vient à côté de moi alors que je ne le connais absolument pas. Je tente donc de me débarrasser de lui le plus subtilement possible. « Euh... Excuse-moi ? Mais cette place est déjà prise en fait. » Je lui fais un sourire désolé, bien que je ne le sois pas du tout.
Il se tourne alors vers moi et me regarde d'un air un peu coupable, je ne sais pas pourquoi mais je sens que je ne vais pas aimer ce qu'il va me dire. « Ouais pardon, je ne comptais pas rester ici longtemps, ne t'inquiète pas. » Maintenant, il commence à fuir mon regard comme s'il hésitait à me demander quelque chose. « Je sais qu'on ne se connais absolument pas mais est ce que tu pourrais me rendre un petit service s'il te plait ... ? »
Je le fixe un moment sans répondre avant de hausser un sourcil dubitatif à la question. « Ça dépend ce que tu veux, c'est par rapport à un devoir qu'on doit rendre, à une prise de note mal faite ou... » Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il secoue déjà les mains devant moi en me coupant dans mon discours.
« Non pas du tout ! Je me débrouille même assez bien en ce moment je dois dire. » Il sourit rapidement, fier de lui visiblement. « En fait, j'ai un petit frère de 14 ans, Franklin, il a des difficultés en littérature et ce n'est pas vraiment mon domaine de prédilection ou celui de mes autres frères, si tu vois ce que je veux dire. Et comme je sais que, de réputation, tu es assez doué dans à peu près toutes les matières et bien... » Il commence à hésiter à finir sa phrase, peut être est ce que c'est parce qu'il se rend compte que sa demande n'a aucun sens. Je lui rends donc service en le coupant à mon tour.
« Est-ce que tu es sérieusement en train de demander à une inconnue de donner des cours particuliers à ton frère ? Vraiment ? » Je le regarde maintenant avec beaucoup d'incrédulité, ce à quoi il me répond avec un petit rire qui n'est vraiment pas le bienvenu.
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Un Jonas dans mon cœur
Fanfiction"J'aimerai pouvoir le quitter et rester avec toi. Je veux, je ne peux pas. Pourtant je sais qu'il n'y a que toi qui me rendra jamais heureuse, mais pourtant, ma peur de ton frère est plus forte que je ne l'ose me l'avouer." April Watkins commence sa...