Chapitre 19

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Je me réveille à onze heure et demi, wouah, j'ai super bien dormi.

Je me lève et retrouve tous les papiers des jumeaux étalés sur mon bureau.

Je m'approche de celui-ci pour ranger.

Je remet les carnets de santé dans la commode, les papiers de naissance dans le dossier correspondant, et je suis surprise de découvrir que le livret de famille et les cartes d'identité des jumeaux sont sortis.

Les cartes d'identités sont intactes, je les range donc avec leurs passeports qui étaient eux aussi sortis.

J'ouvre le livret de famille.

La page " mère " est intacte, mais je remarque que la page père a été rempli avec les informations de Nolan, et le tampon de la mairie de la ville. Je regarde les pages des jumeaux et remarque que mon nom de famille a été remplacé par celui de Nolan.

Bordel il est allé reconnaître ses enfants à la mairie ce matin.

J'ouvre la porte, pose un pied en dehors de la pièce et...


Le bruit des portes du métro s'ouvrant me réveille de ma mini-sieste.

Bordel c'était quoi ce rêve ?

Mes bébés qui se font enlevé, et Nolan qui reconnaît nos enfants ? J'ai totalement craqué.

Je secoue Nolan qui s'était endormi et nous descendons du wagon, étant arrivé à destination.

Nous remontons à la surface de la Terre et nous sommes secoués de tous les côtés par le monde accablant.

Nous décidons d'aller au cinéma, voir un film d'action.

Quand le film fû terminé, nous sortons du bâtiment en discutant de l'histoire et finissant nos derniers pop corns.

Étant bientôt seize heures, et donc, l'heure à laquelle les jumeaux font bientôt réclamer leur biberon, nous décidons d'aller dans une crêperie, où Nolan commande une crêpe au caramel et moi, une crêpe chocolat chantilly. Nous prenons aussi un chocolat chaud chacun.

Je sors les deux biberons que je pose sur la table.

Nolan a à peine pu faire un croc dans sa crêpe qu'Ash se réveille et se met à pleurer, le cri camouflé par la couverture qui recouvre la poussette, vu qu'il pleuvait légèrement.

Il retire la couverture et attrape son fils qu'il pose dans son bras gauche pour lui donner le biberon avec le bras droit.

Sachant que Ty' ne réclame toujours pas son biberon alors que le plus souvent, c'est lui qui a faim le plus tôt, je rabas la couverture au pied de la poussette et retire la couverture qui recouvre bébé.

Je pousse un cri d'horreur.

Nolan se tourne vers moi, m'interrogeant du regard.

- Ty.. ty.. il... Bégaié-je en tournant la poussette vers Nolan.

Tyron a disparu.

Son petit corps à été remplacé par un coussin aussi grand que lui, mis à sa place.

Il n'est plus là.

Je ne veux pas y croire.

Nolan ouvre sa bouche en grand, et tout comme moi, ses yeux s'humidifient par l'émotion.

- C'est le cinéma ou le métro. Dit-il si bien que mal.

J'hoche la tête, n'arrivant pas à parler.

Nolan se lève, suivis par moi, et nous partons, laissant notre nourriture et un billet de vingt dollars sur la table.

Nous retournons au cinéma, regardons chaque personne, examinant chaque bébé, en vain.

Nous faisons la même chose dans le métro, sans résultat.

Déprimés, nous rentrons chez Catherine.

Une fois là-bas, j'attrape Ashton dans sa poussette et monte les escaliers pour pénétrer ma chambre.

Je pose son petit corps sur la table à langer et je lui retire son bonnet et son manteau.

J'entends la porte d'entrée claquer et un silence alourdissant s'abat sur la maison. Ça en donne presque des frissons.

Je crois qu'Ash' le ressent aussi car il se met à pleurer, je met sa tétine dans sa bouche qu'il recrache, je vérifie l'état de sa couche qui est propre comme un sous neuf, je le cajole mais il pleure. Il pleure. Il pleure.

Il m'en fait mal au cœur.

Il cri. Hurle. A s'en déchirer les poumons.

Ses beaux yeux se remplissent de larmes, comme les miens.

Mère comme fils, sommes désormais à deux doigts de s'écrouler. Ayant tous deux perdu un être cher.

Un deuxième être cher pour moi.

Après mon frère, voilà qu'on m'enlève mon fils.

Celui qui sort de mon corps, celui que j'aime de mon cœur, celui que je ne voulais pas voir partir avant que je ne l'étais.

Dans la logique du vieillissement, les parents doivent partir avant les enfants, mais dans la dure loi de la nature, les enfants peuvent partir avant tout le monde.

C'est ce qui est le plus triste dans notre monde.

La perte d'un être cher.

Étant si prise par les émotions, je n'entends pas la porte d'entrée s'ouvrir, puis les pas dans les escaliers et encore moin la présence derrière moi qui m'assomme.

Je tombe dans un trou noir.

Un trou noir qui j'espère sera la dernière chose que je verrais dans ma vie.

Un trou noir qui m'emportera vers le pays de la deuxième vie.

Le paradis.

Une passion devenu réalité [ TERMINÉE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant