On va s'en sortir...

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⚠️âme sensible⚠️

A la même table que Florian, je fixe mon assiette rempli de purée sans rien faire.
Ils nous ont mis à la même table, on est que tout les deux à cette table et personne nous calcule et après réflexion c'est peut être mieux comme ça.
Lui non plus arrive pas à manger.
Je touille ma purée dans le vide, une infirmière passe et nous regarde tout le deux un à un.

Infirmière : mangez s'il vous plaît

Je déglutis.

Moi : je peux aller aux toilettes

Infirmière : allez y

Je me lève d'un coup et part rapidement aux toilettes.
J'y arrive et m'enferme dans un toilette et essaye de respirer lentement.
Je veux pas rester là...je veux rentrer chez moi...
Une crise d'angoisse me prend, les larmes dévale mes joues.
Ça toque a la porte des toilettes, je sursaute.

Infirmière : vous avez pas le droit de vous enfermez dans les toilettes

Je vais câbler.
Je sors des toilettes et lance mon plus beau regard noir à l'infirmière.
Je sors des toilettes et suit l'infirmière.
Elle me ramène vers la table mais je pars dans le couloir des chambres.
Je trouve la mienne et rentre à l'intérieur.
Un haut le cœur me prend au moment où je ferme la porte de la chambre.
Je vais au toilette et vomis mon repas de se soir, ça a toujours été comme ça depuis que...ouais ça a toujours été comme ça.
Je sors des toilettes en m'essuyant la bouche puis m'assois sur mon lit en recroquevillant mes jambes sur ma poitrine.
Une larme roule sur ma joue pale...
Je finis par m'allonger en boule sur mon lit sans rien dire.
J'entends la porte s'ouvrir et se fermer mais je ne réagis pas.
Une infirmière entre dans la chambre, je le sais parce qu'elles ont pas le pas léger.

Infirmière : extinction des feux

Elle éteint la lumière et repart sans rien ajouter.

Moi : va te faire voir...

Dis je discrètement.

Florian : j'aurai pas dit mieux...

Je me tourne pour regarder le rappeur et malgré nous, le lieu, notre état psychologique...on explose de rire en se regardant.
C'est les nerfs qui lâchent...
On arrive à ce calmer et reprendre notre sérieux.

Florian : je peux te demander pourquoi tu es là ?

Moi : toi d'abord

On s'assoit sur nos lits, l'un en face de l'autre.
Seulement la lumière extérieur éclair la pièce.

Florian : euh ok alors par contre ce qui est dit dans cette chambre reste dans cette chambre d'accord ?

Je tends mon petit doigt à Florian.

Moi : promesse du petit doigt

Il prend mon petit doigt avec le sien et le sert.

Florian : promesse du petit doigt

Pour la première fois depuis un certain temps j'adresse un petit sourire sincère à Florian.

Florian : bon alors...j'arrivais plus à géré la célébrité, je faisais des chutes de tensions à la fin de mes concerts, je supportais plus les remarques de mon frère..., je faisais des crises de nerf et je disais des choses que je pensais pas alors j'ai fait un burn out et j'ai essayé de me foutre en l'air...Oli m'a trouvé la tête dans la baignoire j'étais entrain d'essayer de me noyer...mais il y avait une voix qui m'appelait tu vois comme si c'était la voix du soulagement...

Moi : une voix qui te chuchote « rejoins moi »...

Florian : c'est exactement ça...

Il essuie une larme qui vient de rouler sur sa joue.

Florian : à toi...

Je prends longuement ma respiration.
Une boule s'installe instantanément dans ma gorge.
Pour moi c'est dur de raconter ça en faite je l'ai jamais dit à personne encore.

Moi : ma mère est morte en accouchant de moi et...mon père est mort quand j'avais 8 ans il s'est suicidé devant moi...depuis je vis chez ma grand mère mais tu vois je compenses le manque de mes parents en me faisant du mal...

Je lève ma manche droite ce qui laisse apparaître quelques très encore frais de même pas une semaine.
Une larme roule sur ma joue...

Moi : et je...je compense le faite que je m'en veuille d'avoir tuer ma mère en me faisant vomir...

Florian me regarde pendant quelques secondes avant de prendre ma main dans la sienne.

Florian : on va s'en sortir...

Je souris légèrement en serrant sa main avec la mienne.

Florian : est ce que se soir tu t'es fait euh...

Moi : oui...oui mais je vais m'en sortir hein...

Florian : bien sûr...

On se lâche et je me tourne pour me coucher dans le lit.

Moi : bonne nuit Florian...

Je l'entends bouger aussi de son côté.

Florian : bonne nuit Isis...

....

Ma raison de vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant