Quelque part sur le continent américain, an 2039
Je sortis de ma douche, envoyant des gouttes partout au passage.
Je me regardai dans le miroir qui surplombait le lavabo. Putain, j'avais bien changé ces dernières années. Je commençais à avoir des cheveux gris, bien que je n'eusse pas encore dépassé les 50 ans, surtout depuis que j'ai arrêté les colorations. J'étais moins musclé aussi, j'avais pris du galon dans mon entreprise de sécurité, donc j'étais moins sur le terrain. Néanmoins, j'aidais toujours Marco, qui enseignait la boxe aux jeunes des quartiers voisins. Cela me permettait de rester en forme.
Je n'avais pas besoin de travailler, mais rester comme un lion en cage dans la petite villa que je m'étais acheté sur le continent n'était bon pour personne. Malgré le fait que je m'étais apaisé et que « Daze » avait disparu au contact de ma fille... Je sentais que l'ennui et une contrariété pouvaient être un cocktail explosif, surtout si on s'en prenait à la prunelle de mes yeux.
Je finis de m'habiller d'un vieux jogging, puis allais faire réchauffer le plat que j'avais préparé auparavant - j'étais presque devenu un papa poule, comportement renforçant le contraste avec celui que j'eu été. La recette était volée à ma belle-sœur, certes, mais je ne m'étais pas embêté à éplucher des légumes pour rien. Les yeux rivés sur la rotation du micro-onde, perdu dans mes pensées, j'entendis, au loin, une portière claquer. Un aboiement et un bruit de clef plus tard, ma fille apparue dans l'entrée de notre pièce à vivre. Elle me sourit - sourire que je lui rendis - enleva ses chaussures, et s'approchât de moi. Elle me fit un câlin, tout en prononçant notre phrase rituelle :
- Coucou papa, je suis rentrée !
Alors qu'elle s'accoudait sur le comptoir, je l'interrogeais :
- Alors, la travailleuse, pas trop dure cette journée ?
- Non, ça va. La cheffe de salle est toujours aussi nulle, mais on s'y fait.
L'envie de lui répéter, encore une fois, qu'elle n'avait pas besoin de ce petit boulot remontait à la surface, tant et si bien qu'elle le devinât.
- Oui, je sais, dit-elle en soupirant. Je n'en ai pas besoin. Mais je veux me prouver que je peux faire ça par moi-même ! Et puis c'est juste temporaire, avec l'université qui commence, je n'aurais plus le temps pour ça.
- Oui, je sais bien mais on a mis ces sous de côté pour toi, pour que tu n'aies pas besoin de faire ça...
- Mais ! Je le veux !
Décidant que ce n'était pas la peine de se disputer pour ça, je fis un mouvement de la main en signe de reddition. En me tournant, j'attrapais la pile de couverts que j'avais préparée, pendant qu'elle sortait les boissons du frigo. On installa rapidement la table, au bout du comptoir, tout en parlant d'un futur concert pour lequel j'allais travailler. J'avais en effet réussi à grappiller des places pour elle et sa meilleure amie, ce qui l'enthousiasmait beaucoup plus que son job de serveuse à mi-temps. Le repas se passa dans le calme, ponctué de rires dans nos discussions plus banales les unes que les autres.
Alors que nous rangions nos couverts dans le lave-vaisselle rutilant, elle prit un air plus sérieux.
- Papa, ... euh... tu as dit « on » tout à l'heure, tu parlais de qui ?
- Quand ça, ma puce ?
- Quand on parlait argent...
Je me refis notre discussion dans ma tête, grimaçant involontairement au souvenir de mon lapsus révélateur. Elle le remarqua, et fronça les sourcils, se doutant que ce n'était pas une simple erreur de ma part. Je fermais alors la machine, et retourna m'asseoir sur le tabouret, l'invitant à me suivre. Je pris une grande inspiration, et lâchais :
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Une vie sans elle - cycle "histoires rapportées"
FanfictionFanfiction GTA RP 21JumpCick - Un père qui explique à sa fille pourquoi elle n'a jamais vu sa mère. Sequel, One shot, rating T et un peu OOC ! L'histoire concerne les personnages d'Aria Dalton, Djinos Corozza et leur fille. Le "cycle histoire rappor...