𝐉𝐞

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Son mascara avait coulé. De jolies fausses larmes, essuyées dans la précipitation d'une interview ratée, dégoulinaient théâtralement sur ses joues. Quel talent, tout de même. On aurait pas cru la gentille Zahir capable d'une telle cruauté. La tête baissée, entourée par l'armada de gardes du corps qui faisait barrière aux journalistes, Zahir se laissa malmener par les mouvements de foule. Son maquillage ne cacha pas son sourire saugrenu, celui d'une femme déjà presque morte. Celle qui connaissait d'ores-et-déjà sa destinée ne demandait qu'à la recevoir entre ses doigts.

Avalée par les passants, elle s'aggripa à la portière de la voiture comme une hystérique et se laissa tomber dedans. À ses côtés, tout de noir vêtu, son ami posa une main inquiète sur sa joue.

"B'jour, Madame Zahir."

𝐉𝐞 𝐭'𝐚𝐢𝐦𝐞, 𝐦𝐨𝐢 𝐧𝐨𝐧 𝐩𝐥𝐮𝐬. ʲ.ˢᵘᶻᵘʸᵃOù les histoires vivent. Découvrez maintenant