le fou

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Le Fou

C’était un matin d’hiver comme les autres. La neige tombait délicatement sur les ruelles. Le paysage était bientôt recouvert d’une fine couche blanche. La fumée s’échappait des cheminées des appartements. On accrochait aux lampadaires des guirlandes de Noël bien que ce soit à peine mi-novembre.

         Les rues étaient calmes. Pas un chat du moins à ce que dit l’expression. Pas un bruit, pas un mouvement ; jusqu’à ce qu’une forme grelottante se détache de ce paysage immobile. Elle avançait à grand pas dans le froid ravageur, ses longs cheveux noirs semblants flotter derrière elle. Elodie luttait contre le froid qui irritait sa douce peau blanche. Comme chaque matin elle se rendait à son lieu de travaille à pied. On l’appréciait, bien qu’elle soit discrète et n’ai que très peu de vrais amis qu’elle côtoyait et qui, par ailleurs, se trouvaient très loin. On s’étonnait aussi qu’elle ai trouvé un mari. Lui était directeur dans un hôpital psychiatrique. Au  contraire d’Elodie, il était extraverti. Mais là n’est pas le sujet.

         Elodie s’avançait donc en direction de la boutique de vêtements dont elle était la vendeuse. C’est alors qu’elle vit par terre le bout d’une écharpe rouge sang. Elodie se pencha pour ramasser cette écharpe qui offra une certaine résistance. Ne cherchant pas à utiliser plus de force Elodie enleva la neige délicatement puis de plus en plus brusquement. Elle continua jusqu’à ce qu’elle aperçoive une forme humaine. Elle dégagea encore un peu de neige et, une foi le corps entièrement découvert, elle se rendit compte que la personne gisante par terre était son amant.

         Ca remontait à deux mois. Elodie avait trop but à une soirée et c’était laissée draguer par un parfait inconnu. A son réveil, elle était dans son lit. Cette histoire avait duré jusqu’à ce que son mari le découvre. Elodie avait évité de justesse le divorce. Elle l’avait oublié, mais le passé l’avait rattrapé.

         Elle caressa doucement le visage de son défunt amant puis s’enfuit en courant.

Lorsque son mari rentra, Elodie ne dit rien à propos de cette mésaventure.  Elle tenta d’oublier mais le passé la rattrapa une seconde fois car, quelques jours plus tard, alors qu’elle était seule chez elle, des policiers toquèrent à la porte : ils avaient retrouvé les empreintes de notre pauvre amie sur le cadavre. Alors,  Elodie perdit toute

métrise d’elle-même : elle gesticulait, criait, donnait des coups aux policiers qui finirent par l’emmener. Les investigateurs commencèrent à douter de la « normalité » de l’état mentale de l’accusé. Ils posèrent des questions à son entourage à propos de sa « folie » soudaine. Tous répondirent qu’elle était très discrète donc qu’ils ne pouvaient pas donner plus d’informations à son sujet. Tous répondirent la même chose (à quelques mots près) sauf son mari qui expliqua que en effet, elle était folle depuis un certain temps mais qu’il ne pouvait se résoudre à l’abandonner et avait donc essayé de s’en occuper seul ce qui était manifestement  impossible. Et c’est ainsi qu’ Elodie fut excusée du crime mais se retrouva dans l’hôpital psychiatrique de son mari. Le matin de son enfermement, son époux vint la voir et lui susurra à l’oreille :

« Tu croyait peut-être que j’avais oublié hein… plutôt que de te tuer je t’ai à mes côtés pour toujours et tu ne pourras plus jamais m’échapper. C’était bien manigancé n’est-ce-pas ? Mouhahahahahahaha … haha ha»

C’est alors qu’elle comprit que c’était lui le tueur ; que c’était lui le FOU !!!

*merci d'être allé jusqu'au bout et laissez un commentaire ^^*

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