Partie 1 sans titre

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On n'entendait plus que le claquement sec de la cane sur le sol, trop cirée pour sembler réel.Des escrimeurs placés en une ligne difforme s'appliquaient à répéter des mouvements à chacun de ces coups, sans jamais s'arrêter, marches et doubles retraites à l'infini...

De temps à autre, l'action changeait.C'était le même manège qui reprenait, inlassablement, dans un autre sens certes, mais toujours cette répétition sans fin.

Bientôt, on peinait à bouger, les muscles brûlants semblaient alourdis par l'effort et le bras resté immobile tirait dangereusement vers le bas.

S'était-on aperçu de la chaleur étouffante qui régnait lorsqu'on était entré?C'était peu probable ou bien, elle avait semblé moindre.

Mais voilà qu'elle resurgissait maintenant, violente et déchaînée.

Elle les attaquaient sans répit et eux n'avaient que leur volonté pour lui résister.

Ils ne sentaient plus leurs jambes, seulement cette chaleur, terrible chaleur qui leur montait à la tête et ce bruit toc, toc , dont ils ne savaient plus si c'était la canne qui frappait ou bien l'écho assourdissant des battements de leurs coeurs.

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