Un amour dans un monde rempli d'abrutis

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L'amertume et la lassitude d'un cœur qui a trop aimé.

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Je ne sais pas pourquoi je t'aime. Je te détestais. Je te déteste toujours, tu me détruits.

Chaque soir dans ma chambre je pleure.

J'ai volé une bougie qui traînait dans un tiroir chez moi. Une minuscule bougie, le genre qu'on utilise en hiver à Noël dans des pères Noël ou à Halloween en automne caché dans une citrouille. Je la garde dans un tiroir de ma table de chevet. Dans cette boîte, je ne sais pas si tu te souviens. Oui, celle-ci. À l'intérieur je garde cette bougie et... non je ne peux pas, je ne le supporte pas. Je ne peux pas en parler. Ils comprennent pas, tu comprends ça ! Ils comprennent pas, ils croient comprendre, mais ils comprennent rien. Tous ces abrutis qui font semblant de compatir, qui sont désolé, ils en ont rien à foutre absolument rien.
Chaque soir j'allume cette bougie, sa lueur m'aide et je pleure face à elle. Moi un garçon, qui pleure, qui pleure tous les soirs et qui voudraient crier, crier au monde entier qu'ils sont tous des imbéciles.

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- Mathis! cria t-elle, Espèce d'abrutis!

- Arrête de me crier dessus Laura, fous moi la paix!

Elle m'attrapa par le bras alors que je faisais demi-tour.

- Tu crois qu'en même pas t'en sortir comme ça !

- Je n'ai rien fait! je protestai

- Elle ne pleure pas pour rien! continua t-elle de crier en pointant son amie qui restait en retrait.

- Je ne vais pas m'excuser de ne pas l'aimer j'ai encore le droit de ressentir ce que je veux! Tu aurais préféré que je sorte avec elle puis que je la quitte après en lui disant, désolé je t'ai jamais aimé!

Les yeux foncés de Laura flamboyaient de fureur, mais, moi aussi, j'étais énervé, agacé, j'en avais plus qu'assez de bien me comporter, je voulais tout envoyer balader.

- C'est pas bientôt fini ces cris! s'égosilla le CPE, qui est à l'origine de ce chantier!

La foule d'élèves amassée autour de nous deux se divisa pour laisser place au visage rouge de colère de M Vonnio.

Je le regardai avec colère, mes poings étaient serrés et tout mes muscles étaient contractés.

- Foutez-nous la paix, dit une voix féminine avec un calme à peine imaginable.

Je tournai mon regard vers elle, muet de surprise. Son regard rivé sur celui de l'adulte était noir à en faire frémir le diable.

- Mademoiselle Jenclair?

Le CPE était tout aussi surpris que moi. Il se reprit cependement rapidement.

- Vous deux dans mon bureau! nous ordonna t-il

- On n'est pas des chiens.

- Pardon ? M Vonnio qui avait commencé à partir s'était de nouveau retourné vers nous, cette fois-ci ses yeux se plantèrent dans les miens.

Il croisa les bras.

- M Doguan, vous pouvez répéter?

Quand je te détesteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant