Chapitre 3 / Le Palais de l'Imperatrice

99 16 114
                                    

Mon corps est endolori, la moindre parcelle de ma peau porte les traces infligées par une violence invisible

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Mon corps est endolori, la moindre parcelle de ma peau porte les traces infligées par une violence invisible...

Les branches fouettent mon visage où des perles de sang glissent le long de mes joues.

Les éraflures de mes mollets saignent des boucles de fer sanglées sur les flans d'un équidé à la puissante musculature.

La gifle du vent m'exhorte des larmes se mêlant à la sueur de ma peur. Et enfin mon dos
est meurtri par l'armure d'acier scellée à moi par un bras menaçant.

Seul mon ventre est épargné, une douce pression presque une caresse....
Réchauffe la partie des
plus sensibles de mon corps !
Le lieu secret où une
armée de papillons étincellent dans vos moments les plus intenses.
Ce lieu où les premières lueurs de la vie émergent des profondeurs.

Cette main protectrice m'empêche de penser
que ma fin est proche
et je me raccroche à cet infime espoir...

Mais je suis toujours
prisonnière de ce cavalier poussé au grand galop sur son puissant destrier !

Nous avons franchi,
un pont de pierre, puis traversé des champs de blé et d'épaisses forêts où même les fées de Brocéliande auraient
pu s'égarer...

Pour enfin arriver à
l'entrée d'une ville !

Les cuisses de mon angoissant garde du corps,
se resserrent sur sa monture.
Il rétrécit les rênes et tire fortement sur le mors donnant l'ordre à l'animal de ralentir...

Cette chevauchée fantastique entame sa fin et c'est au pas que nous entrons dans l'enceinte d'un majestueux château.

De grandes parois de verre pointent jusqu'au ciel.
C'est comme s'il s'agissait de vitraux géants que des bâtisseurs d'un monde céleste auraient construit comme une sorte de passerelle entre la terre et le ciel...

Mon cavalier en côte de mailles m'arrache violemment de sa puissante monture dont la robe noire couleur de l'abîme, transpire toutes les vapeurs de la dureté de ce voyage.
Ses naseaux dilatés et sa bouche écumante ainsi que ses yeux contrits de peur sont exorbités, comme s'il avait rencontré le diable en personne.

Le bras de ce chevalier me saisit par les hanches sans m'épargner sa violence qui refait subitement surface dans ses yeux effrayants.
Il me pousse vers les retranchements de ma peur, quand soudain il m'entraîne dans des couloirs sombres où la pierre transpire d'anciens messages de condamnés à perpétuité.

Le CHEVALIER du TEMPSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant