Djinamori

Prologue

Au commencement, il y eu les dieux primaires, puissantes entités que l'on ne peut ni voir ni entendre. Ils créèrent la vie, les terres, les mers, et les ciels, et pour les aider ils créèrent les Djinamorias, puis se glissèrent dans chacun des éléments de la nature pour continuer leur œuvre dans la tranquillité. Les Djinamorias étaient chargé de maintenir l'ordre et de réguler les choses.  Bientôt, ils commencèrent à s'intéresser au monde, et un jour, ils s'éprirent tous d'une étrange créature qui leur ressemblait plus que les autres ; l'homme.

Ces entités magiques, étaient curieuses, et prenaient plaisir à interagir avec l'humain ; cette étrange créature dénuée de tout, mais qui arrivait malgré tout à survivre. Au début, c'était excitant de les observer, et puis cela devint ennuyeux, ils se lassèrent vite. Ils entreprirent alors, d'un commun accord, d'offrir aux humains certains dons.

Le premier fut l'intelligence, pour permettre aux hommes de mieux comprendre le monde.

Le second fut la malice, pour leur donner un atout de survie.

Le dernier, et pas des moindres, fut la sorcellerie, bien différente de la magie, celle-ci peut s'utiliser gratuitement, sans que la nature ne fasse d'échange.

Les Djinamorias, prirent des bouts d'eux-mêmes, les rassemblèrent en une sphère dure et transparente, et la donnèrent aux hommes. Ceux-ci reconnaissants, entreprirent de quotidiennement leur apporter des offrandes, et organisèrent des fêtes en leur honneur. Mais malgré tout l'engouement que cela créait, les entités s'entendirent sur deux règles à ne jamais briser ;

-         Ne jamais tuer un humain

-         Ne jamais concevoir avec un humain

Cependant malgré toutes les précautions prises, les choses prirent une tournure bien sombre. Les hommes avaient été créés parfaits par les dieux primaires, ils avaient été créés comme le reste des espèces, et n'avaient ni défaut, ni moralité, ils n'étaient ni bon, ni mauvais. Cependant les Djinamorias, avec leur don, créèrent un déséquilibre. Les hommes comprirent certes le monde, mais ils se mirent à vouloir le dépouiller de ses secrets, ils furent malins, mais commencèrent à utiliser cette malice pour prendre plus que donner, et finalement la sorcellerie fut utilisée pour asservir des peuples, et massacrer leurs semblables. Ces créatures si simples et parfaites devinrent rage et chaos, ne vivants plus que pour conquérir et posséder.

Les Djinamorias, horrifiés par ce qu'ils avaient fait tentèrent de rattraper leur erreur et commencèrent à intervenir. Alors, les hommes se retournèrent contre eux, utilisant les pouvoirs qu'on leur avait donné, contre ceux qui, il n'y a pas si longtemps, avaient été leurs bienfaiteurs. Une longue lutte s'ensuivit, où il n'y eu que des perdants.  Les Djinamorias repartirent dans le royaume de l'invisible, et les hommes choisirent de ne plus utiliser la sorcellerie, ils brisèrent la pierre en 7 morceaux, créèrent 7 royaumes et y dispersèrent les morceaux.

Cependant, malgré le retour de la paix, non loin de là, une des deux règles avaient été brisées ; un Djinamoria et une humaine, tombèrent amoureux. Nul ne saurait expliquer comment, ni pourquoi, mais de cette union interdite naitra deux êtres purs. Si pures qu'ils ne seraient ni bon ni mauvais jusqu'à un certain âge, et les pouvoirs qu'ils possèderont seront un atout puissant pour le bord qu'ils choisiront. Leur destin sera de s'affronter, et cet affrontement sera tel qu'il fera trembler, les ciels et les terres de chacun des mondes qui furent créés. Même les Dieux primaires n'oseront s'interposer. De tout le sang qui coulera nous ne savons lequel survivra. Mais de ces deux cœurs battants à l'unissons, un seul l'emportera.

C'est de là qu'est née la légende des enfants maudits. Celle-là même que l'on raconta aux enfants le soir sous la protection de l'arbre à palabre. Elle-même qui resta longtemps aux lèvres des griots. C'est cette légende qui fini par se déformer, s'étendre, puis s'éteindre, jusqu'à se faire oublier complètement.

Cependant, les enfants naquirent, blancs comme l'ivoire des défenses d'éléphant, identiques, une fille et un garçon.