Une seconde chance #1

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-OK..., soupirais-je essayant de détendre l'atmosphère. Par quoi on commence ?

-À ton avis ?

-Bah si je te le demande, c'est peut-être parce que je ne sais pas.

-Et c'est sûrement parce que tu ne réfléchis pas assez, alors on va le faire ensemble, me répondait-il comme s'il parlait à un enfant qui ne comprenait rien.

-Déjà, tu ne me parles plus jamais avec cette voix et j'imagine qu'il faut d'abord qu'on se parle de nos rêves, n'est-ce pas ?

-Tu vois, c'était facile, qu'il reprenait avec cette voix.

Qu'est-ce qu'il m'énerve ce type, avec son air de supériorité là ! Quelqu'un devrait lui dire que le monde ne tourne pas autour de lui ! Seulement des filles hystériques.

-Et si tu commençais ? Tu as l'air de beaucoup aimer parler de toi.

-Et toi, tu as l'air de beaucoup vouloir savoir des choses sur moi, mais je ne te donnerais toujours pas mon num.

- Et c'est quand que cette blague va expirer ?

-Le jour où tu vas arrêter de rougir comme ça, disait-il avec un sourire montrant très bien son appréciation du moment.

J'avais à peine remarqué que mes joues avaient viré au rouge, mais maintenant, je les sens rougir encore plus et c'est surement pour ça que Lucas s'est mis à rire.

-Pourquoi il a fallu que je sois avec la pire personne sérieuse... ?

-Bah moi, je trouve ma partenaire plutôt pas mal.

-Quoi?

-Alors, vous en êtes où ?, nous interrompait la prof me rappelant au passage qu'on était en cours. Parce que je vois plus les bavardages que de travail là.

-On était en train de se parler de nos rêves, répondait-il comme si de rien était.

-Alors dîtes moi ce que vous savez déjà.

 Ok, répondis-je, déterminée à avoir ma revanche sur lui, je sais que les fangirls de k-dramas qui sont venus lui parler ont un peu trop remonter son estime. Et c'est surement pour ça qu'il se croit irrésistible. Et je crois que quelqu'un devrait lui apporter un paquet de glaces. Tu sais, pour tes chevilles.

-Comment t'as deviné ?!, s'exclamait-il avec de l'étonnement surjoué et une pointe de sarcasme.

-Bah tu me l'a dit non ? Mais désolé si je t'ai vexé, ce n'était pas mon intention, m'excusais-je en mimant la désolation.

-Un peu quand même, mais t'inquiète...

-Bon, nous interrompait, encore une fois, la prof comme pour nous rappeler qu'elle était là. Je vais vous laissez, mais assurez-vous de vraiment commencer la réalisation parce qu'il reste qu'une petite heure.

-Quoi? Déjà?!, qu'on s'étonnait ensemble avant de mal se regarder.

-Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ce n'est pas ma faute si cette leçon bénéficie de moins d'heures puisqu'elle n'est pas "une matière essentielle", grommelait-elle en s'en allant.

-Alors, on s'y met ?

-T'aimes bien faire ta cheffe toi.

-Mais de quoi tu-...Laisse tomber en fait, soupirais-je, me rendant compte que ce mec adorait sûrement taquiner les gens, enfin les meufs en général, enfin j'imagine.

Quelques beaucoup de chamailleries plus tard...

OK. Donc là, les 30 minutes sont écoulés, il est temps de présenter nos tableaux et tout le monde est prêt. Donc est-ce que quelqu'un peut m'expliquer pourquoi je suis entrain de paniquer parce que le nôtre n'est pas du tout prêt ?! Et quand je dis pas du tout c'est du genre il est vraiment blanc de chez blanc !

-Calmos Rulios...respire doucement tu veux ?, me calmait-il, enfin, je pense que c'est ce qu'il essayait de faire, mais ça ne faisait que m'énerver.

- Tout ça, c'est ta faute, l'accusais-je en chuchotant parce que je cite :"vous, non plus, n'aimerais pas que quelqu'un parle pendant votre présentation."

-Allez..tout de suite, on m'accuse...

-Si tu avais accepté rien qu'une seule mes idées, on aurait fi-

-CHUUUUUTT, me lançait-la prof avec un regard noir.

Une trop longue présentation plus tard...

-Puisque vous aviez l'air de tellement vouloir parler, je vous laisse aller au tableau pour au moins dire des choses utiles, nous laissait elle une grande chance de nous humilier en beauté devant toute la classe.

Avant même l'on n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche, que j'entendis des élèves applaudir. Des meufs surtout. Donc au final j'avais raison. Il avait bien des fangirls, ce qui ne m'étonne pas vraiment puisque j'ai toujours raison.

-Du calme s'il vous plaît, les arrêtait la prof.

(Nooon continuez, ça ne me absolument dérange pas.)

-Alors, continuait la prof, pour commencer, montrez nous votre tableau.

Gênée, je tenais ce tableau blanc sous les regards interrogés des élèves.

-Si vous vous demandez pourquoi le tableau est vide, entamait-Lucas, Kayla se fera une joie de vous répondre.

Soudain, tous les regards étaient tournés vers moi, me faisant maudir ce gosse de toute mon âme. Et malgré le fait que je sentais mon visage rougir, je commençais mon discours de secours que je préparais depuis mes 12 ans au cas où.

-Alors, qu'est-ce que les rêves au final ? N'est-ce pas qu-

-Quelque chose d'abstrait, me coupa-la prof en finissant ma phrase, vous n'auriez pas pu faire preuve de plus de...je ne sais pas moi..d'inventivité ? Pendant ces quoi ? Deux heures ?

Ce jour là...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant