18. Dépression Post Partum

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Lorsque l'on attend un enfant, pour la première fois, on a toutes tendance à l'idéaliser,  mais lorsque le bébé arrivé, on se retrouve alors  confronté à la réalité, et le réveil peut être brutal, le bébé parfait, s'avère un petit être incompréhensif, dont les besoins semblent impossible à satisfaire et s'expriment en hurlement insupportables.

Meredith en fit la difficile expérience.
Ce bébé dont elle attendait tant, ne cessait de pleurer, jour et nuit.
Elle l'allaitait, le changeait, le berçait, il semblait alors apaisé, mais dès qu'elle le reposait dans son berceau, les pleurs reprenaient de plus belle.
Au bout d'une semaine à peine, elle était épuisée .

Elle dormait peu, mangeait sur le pouce, les traits tirés, les cheveux en bataille, elle se douchait rapidement et gardait sa robe de chambre en permanence.
Si elle parvenait à entretenir à peu près sa maison, c'était uniquement grâce à la magie.

elle accomplissait les soins de son bébé  comme un automate, comme s'il s' agissait d'un poupon, sans prendre le temps de le regarder. Trop fatiguée, elle ne prenait aucun plaisir à s'en occuper, comme d'une tâche dont on doit s'acquitter mais qui nous laisse indifférent.
Elle ignorait ce qu'elle ressentait, pour ce bébé.
Parfois, lorsqu'il hurlait à plein poumon, elle en arrivait à regretter de l'avoir mis au monde.
Elle s'en voulait de ressentir  ça. Elle aurait voulu s'enfuir loin de lui.

Au fond, elle espérait que Sirius le prendrait avec lui, et le garderait.

Lily vint la voir, au milieu de la semaine.
- Méry, tu ne tiendras pas à ce rythme. Regarde toi, tu tiens à peine debout.
- je comprends pas pourquoi il pleure comme ça. Tu es sûre qu'il va bien ?

Lily examina l'enfant.
- Il va très bien, mais peut être que tu es trop nerveuse. Les enfants sont des éponges, il ressent ton stress, tes angoisses, et les pleurs sont son seul moyen de les extérioriser.
- Mais comment veux tu que je me détende ? Il pleure dans cesse.
- Et bien il va falloir que tu trouves un moyen, parce que vous n'êtes bien, ni l'un ni l'autre.
- Sirius doit passer le prendre à la fin de la semaine, j'en profiterai pour me reposer.
- Vous êtes parvenus à un accord ?

Elle hocha la tête.
- Une semaine sur deux. Mais...je t'avoue que je suis inquiète. Il est si petit..
- Sirius s'en occupera bien. Il est plus doué avec les enfants, qu'il ne veut bien le dire.
- Je le sais. Mais priver un enfant de sa mère, a cet âge ..Ça va le traumatiser non ?
- Pas s'il retrouve une maman reposée, et détendue. Ça se passera bien, tu verras, faites vous confiance.  Et en attendant tu vas prendre un bain, moi, je m'occupe de cete petite terreur.

Lily prit le bébé dans ses bras, les pleurs cessèrent presque aussitôt.
Meredith en conçut malgré elle, une vive jalousie.
Néanmoins, elle obéit à Lily.
Elle s'en voulait de ne pas parvenir à rassurer son enfant, et redoutait  d'être une mauvaise mère.

Lorsqu'elle redescendit, une demi heure plus tard, Léo dormait profondément, et Lily avait fait le ménage.

Meredith lui adressa un regard reconnaissant et Lily  lui sourit.
Elle posa devant la jeune sorcière une assiette de spaghettis bolognaise.
- tiens, il faut que tu manges  plus sainement. Les souchis, les pizza, les hamburgers, ne te donneront pas l'énergie dont tu as besoin. Il te faut des sucres lents, de la viande, des légumes verts, des féculents, des laitages, et des fruits.

Meredith grimaça.
- je n'ai pas tes talents culinaires, tu le sais bien. Même quand j'essaie de suivre une recette le résultat est catastrophique.
- je m'occupe de tes repas. Mais toi, tu vas reprendre tes exercices de T'ai chi.
- je ne sais pas si j'en aurais la force.

Lily sourit.
- Tu es la femme la plus forte que je connaisse, Méry, bien plus forte que de nombreux hommes de m connaissance, je doute qu'un bébé, puisse en  venir à bout.
Meredith grimaça.
- tu me surestimes je crois.

A la Croisée des Destins / Sirius et Regulus Black - Meredith Lestrange-Tome  4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant