L'histoire de Cléa

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Il était une fois une fille qui se nommait Cléa, âgée de 15 ans elle a intégré son nouveau lycée. Elle vivait dans un cercle familial où régnait une tension permanente entre ses parents. Cette tension était due au licenciement de son père adoptif, car il manquait d'efficacité dans son travail parce qu'il avait sombré dans une dépression liée à la mort de ses deux parents quand il était plus jeune. Cela mena la mère adoptive de Cléa à chercher un travail pour subvenir aux besoins de sa fille, qui par le passé n'avait pas reçu l'amour de sa mère.

En effet, lors de l'arrivée au monde de Cléa ses parents venaient de se rencontrer. Ils étaient jeunes et amoureux et leur vie était celle dont ils avaient toujours rêvé. C'était des épicuriens, ils aspiraient à vivre sans penser à demain en rentrant tard des soirées étaient tous deux incapables de renoncer à leur vie de fêtards.

Ils décidèrent alors de laisser leur fille chez les voisins pendant qu'ils allaient faire la fête. Ils n'avaient pas conscience qu'elle demandait chaque soir ses parents pour sentir leur amour, lorsqu'ils prirent conscience de ce qu'ils faisaient, Cléa avait déjà 1 an, elle pensait que ses parents étaient les voisins. Ses derniers ont su l'aimer comme leur propre fille. Alors ses parents biologiques voulurent commencer l'éducation de leur fille en renonçant à leur belle vie de jeunes insouciants, mais ils avaient du mal à la faire écouter ou même lui apprendre des choses, donc ils décidèrent de la mettre dans une maison pour les parents qui n'acceptent par leurs enfants.

Ces parents ont pu reprendre leur ancienne vie d'avant, mais il est arrivé une chose tragique au père de Cléa, il a connu la mort dans un accident de moto en emportant avec lui sa bien aimée. Cléa ne savait pas que ses deux parents étaient morts et était toujours dans cette maison spécialisée. Elle démarra sa rentrée dans à la maternelle et commença à avoir des comportements agressifs avec ses camarades.

Plus tard, au collège, elle se rendit compte que tout le monde la dévisageait et quand elle rentrait chez ses parents de substitution, elle s'enfermait dans sa chambre pour pleurer toutes les larmes de son corps. Elle continua d'aller en cours, mais avec la boule au ventre à chaque fois. A la récré, elle était seule, sans amis. Puis, une fille vint vers elle pour lui tenir compagnie. Cette fille se nommait Clarisse, elle passait toutes les récréations avec Cléa toutes deux étaient devenues meilleures amies et avaient de nombreux points communs tels que le dessin. Elles étaient donc très proches l'une de l'autre, on aurait pu penser qu'elles étaient sœurs. Très rapidement Clarisse a fait entrer Cléa dans son cercle d'amies qui n'était composé que de filles, chacune avait une seule pensée celle de réussir leur vie et avoir le métier de leur rêve. L'une des filles du groupe n'aimait pas Cléa, elle s'appelait Déborah, elle s'amusait à lancer des piques, des petites insultes mais toutes ces petites choses rendaient mal Cléa, elle cachait cette souffrance aux autres filles pour éviter de recevoir des critiques.

Cléa ne pouvait plus contenir cette souffrance, elle en faisait que de pleurer et de regarder par la fenêtre le ciel de nuit en espérant que demain soit meilleur. Un soir elle alla dans la salle de bain pour prendre une lame de rasoir et elle commença à tracer le premier trait, un deuxième, un troisième, puis un autre et un autre, jusqu'à qu'elle n'ait plus de places sur ses jambes. Elle fonda en larmes après avoir commis cette erreur qui allait la suivre tout le long de sa vie par des cicatrices. Mais pour elle c'était le seul moyen de faire sortir cette souffrance. Elle arrivait en cours avec les cuisses toutes coupées mais personne ne le savait rien car elle ne disait rien aux autres, elle continua de se couper pendant des semaines jusqu'au moment où il était temps d'aller à la piscine en eps. Elle refusait systématiquement de faire natation, son comportement avait alerté sa professeure de sport, elle en avait parlé à la psychologue du collège, car elle s'inquiétait pour son élève. Cléa refusait de parler des raisons de son refus de pratiquer la natation.

Puis arriva le moment où une de ses plaies laissa apparaitre du sang sur son pantalon. Cette tache de sang avait alerté l'infirmière scolaire, elle décida donc de la convoquer à l'infirmerie pour voir d'où venait cette tache de sang. L'infirmière avait demandé à Cléa de retirer ses vêtements et de les mettre dans une boîte. Elle avait remarqué un comportement anormal chez Cléa, celui qu'elle mettait tout le temps ses bras sur ses cuisses. Après avoir remarqué cela elle demanda à Cléa de retirer ses bras de ses cuisses, Cléa commença à pleurer, puis retira les bras de ses cuisses pour laisser apparaître au minimum une vingtaine de marques d'automutilation. À la suite de cette effroyable constatation elle orienta Cléa vers un centre de psychologie pour mineure, Cléa avait refusé d'y aller, puis elle pensa que cela pouvait lui faire du bien et peut être la soigner.

Arrivée au lycée, l'esprit tranquille sans plus aucune pensée négative, Cléa était sereine. Elle avait perdu contact avec Clarisse, car elle n'avait pas choisi la même filière qu'elle. L'éloignement soudain avec sa seule amie l'avait affaibli. Elle eut l'impression que l'histoire se répétait encore une fois, seule sans personne à qui parler lors des pauses de midi. Cette absence de communication l'avait rendue froide elle restait toute seule dans son coin et cette solitude faisait naître en elle une envie de se suicider. Elle tenta de se battre contre elle-même pour éviter de mettre fin à ses jours, mais cette envie était plus forte que la raison.

Elle monta alors sur le toit du lycée. Pendant que le professeur faisait l'appel, personne n'avait remarqué son absence jusqu'à ce que retentit la sonnerie, c'est à ce moment-là qu'une personne monta en pleurant dans la salle de classe en disant que Cléa était morte. Les cours furent interrompus et tous virent sur le sol de la cour son corps sans vie avec une lettre d'adieux qui disait :

« On n'a pas eu la chance de se connaitre, mais te voilà devant mon corps sans vie, qui a été emporté par la souffrance de mon passé que j'ai gardé dans le silence. Ne fait pas la même erreur que moi, parle de tes souffrances autour de toi, elles t'apporteront de l'aide pour que tu ailles mieux. Sors du silence, n'aies pas peur d'être jugé des gens. Un jour c'est eux qui auront besoin de ton aide, je n'ai pas connu l'amour de mes parents, je pars les rejoindre pour rester avec eux pour toujours. Cléa »

À la suite de cette tragédie, son lycée a mis en place une cellule d'écoute pour les jeunes et un numéro. Une croix a été déposée à son nom dans le jardin du lycée avec un arbre, pour symboliser la vie qu'elle aurait pu avoir si elle n'avait pas pensé à cette triste issue.

                                                                                          FIN

La vie de CléaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant