Chapitre 40

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Il faisait nuit noire sur le paddock de Zandvoort. Nous étions principalement entourés de campagne où la circulation était à tendance modérée mais à cette heure-ci c'était loin d'être le cas. La mer du Nord surplombait le paysage environnant ce qui laissait, avec l'aide du vent, le bruit des vagues parvenir au silence du circuit.

Je marchais toujours dans la zone où j'avais repéré précédemment la personne qui me stalkait. Oui, vous savez, un peu comme le stéréotype du gars qui n'a que ça à faire et qui scrute sa victime avant de l'assassiner, comme Joe dans la série You sur Netflix si vous préférez... J'étais du genre parano pour ces situations là mais je m'attendais à tout et je n'aimais pas forcément qu'on me surveille, que ce soit en bien ou en mal, ma vie privée restait ma vie privée.

Je marchais donc toujours dans la fameuse direction, jonchant plusieurs fourrés et arbres ici et là. J'avais beau regarder de part et d'autre mais je ne voyais vraiment personne alors que j'étais persuadée d'avoir vu quelqu'un à cet endroit précis. L'air se rafraichissait de plus en plus au vue de l'heure qui se faisait tardive et je commençais doucement à avoir froid. Ma main droite, blessée par les bouts de vaisselle que j'avais ramassé quelques minutes auparavant, commençait à me lancer maintenant que les nerfs étaient redescendus et que l'adrénaline n'était plus là. Heureusement pour moi, je l'avais bandé en vitesse et le strapping me faisait du coup relativement du bien.

En tournant virant pour trouver la fameuse silhouette qui me regardait, je m'apercevais que j'étais quand même relativement loin de la piste du circuit. Je n'apercevais désormais que des vagues lumières qui ressemblaient au loin à des petits points jaunes très discrets...

- Bordel Malia, dans quelle merde tu t'es encore foutue !

J'étais nulle en géographie. Me repérer était un désastre total et je me rendais compte que je m'étais relativement éloignée de l'hospitalité générale et qu'en plein noir c'était impossible pour moi de revenir sur mes pas sans me perdre encore plus. Je n'étais pas patiente et ce trait de caractère était du coup mis à rude épreuve ce soir. Je soufflais, impatiente de trouver la personne qui me scrutait. Je finissais quand même par lâcher la recherche 10 minutes plus tard ne trouvant toujours personne dans les environs d'où je me trouvais.

Revenant sur mes pas téléphone en main avec la lampe torche activée, j'essayais tant bien que mal de ne pas me casser la figure pour un oui ou pour un non, maladroite que j'étais. Cela ne manqua pas de se faire puisque pressée de rentrer dans mon motor-home, ma cheville vrilla entre deux petites pierres ce qui me fit lancer quelques jurons au passage.

- Putin de journée de merde tiens ! m'exclamais-je.

Je le savais, le mélange de la fatigue et des nerfs accumulés n'aidait clairement pas à ce que ma journée se termine bien. C'est tant bien que mal que je rentrais donc dans mon motor-home, boitant comme une idiote la main strappée. Toute personne qui me voyait aurait pensé que je m'étais battue vue l'allure que je donnais, hors pas du tout et heureusement !

Vivre et non survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant