Une divine torture

Chapitre 17

Je ne comprends pas ce qui se passe. Ce n'est pas normal que je sois aussi troublée par Kostas. J'assume le fait que j'éprouve du désir pour lui mais un seul contact entre nous m'électrise.

Ce désir est puissant parce que je n'ai jamais vécu une chose pareille avec un homme. Oui, c'est sans doute ça. Je suis vierge et j'ai partagé des moments intime avec lui. Nous devons être proches d'une certaine manière et mon corps a envie de combler un certain manque. Cette absence de sexe ne m'a jamais posé de problème avant aujourd'hui.

J'ai envie de Kostas alors que je ne veux pas ressentir ça pour lui. Mais il est vraiment sexy et sa cicatrice lui donne un air sauvage. Il pourrait facilement tourner dans une publicité pour Hermès. Il ressemble vraiment à un Dieu grec.

Il parle trop bien français pour que ça ne soit pas sa langue maternelle. Je pense qu'il est Grec et Français. Je l'ai déjà entendu parler grec et anglais au téléphone ; les langues vivantes c'est son truc.

D'ailleurs, il m'est impossible d'avoir accès à un téléphone car il est caché dans son bureau, probablement dans l'un des tiroirs verrouillés.

Je ne sais pas comment me comporter avec lui. Quand il est près de moi, je ne suis plus moi-même, soit je suis sous son charme soit je suis en colère.

J'aimerais vraiment sortir d'ici et partir loin de lui pour ne plus jamais le revoir et ressentir ce trouble incessant. Je ne connais pas cet homme, je n'aurais aucun regret.

Je l'évite depuis notre altercation dans la salle de bain. Même si la maison n'est pas immense, je fais comme s'il n'était pas là. Assise dans le salon, je lis un livre.

Kostas est parti faire un footing lorsque les températures ont commencé à baisser. Il ne devrait pas tarder. Il fait du sport le soir mais je me demande bien ce qu'il a fait aujourd'hui après que nous sommes rentrés de la randonnée.

Cet homme est mystérieux, je ne sais pas grand-chose de lui et il ne fait aucun effort pour me dire les choses. Cela le rend moins sympathique à mes yeux.

J'aimerais rester dans l'ignorance afin de ne pas commencer à me sentir plus proche de lui, mais je ne peux pas m'empêcher d'être curieuse à son sujet. Je voudrais vraiment savoir dans quoi il travaille, sinon je ne peux pas retirer mes soupçons concernant un potentiel lien avec la pornographie.

Kostas rentre à la maison et je l'ignore royalement. Il ne fait pas non plus attention à moi. Je continue à lire mon livre.

Un moment plus tard, je commence à en avoir marre. Je retourne dans la chambre pour poser le livre et prendre un carnet de coloriage.

J'ouvre la porte de la pièce puis je me dirige vers le dressing où j'ai entreposé les cartons. Je percute Kostas qui marchait en sens inverse pour sortir de la penderie avec des vêtements à la main.

Nous sommes surpris tous les deux. Je m'agrippe à lui mais ça ne sert qu'à le faire tomber. Emportés par son poids je tombe au sol et il me suit dans ma chute. J'ai le souffle coupé par son corps qui m'écrase.

Son torse est mouillé et l'eau dégouline sur mon t-shirt blanc. Ses hanches sont contre les miennes. La prise de conscience du contact presque entier de mon corps allume une flamme en moi. Je veux lutter mais je n'y arrive pas, je ne veux pas.

Kostas m'observe avec intensité. Son regard descend vers un endroit bien précis de mon corps. Prise de désir à son contact, mes tétons pointent à travers le tissu. Ses pupilles s'élargissent et il lâche un grognement.

A mon tour, je baisse les yeux sur l'objet de sa curiosité. Je n'ai pas mis de soutien-gorge et on voit ma poitrine car mon t-shirt devient transparent avec l'eau. Je rougis instantanément parce que je suis gênée qu'il remarque l'effet qu'il me procure.