P R E M I E R OS ;

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Lorsque je rejoins la cuisine, j'y trouve Marion qui prépare le café, elle me propose une tasse que je ne peux refuser. Je prends alors place sur ma chaise, le mug brûlant entre mes mains, tandis qu'elle se place en face de moi. «  Tu sais Tom... Patrick sort aujourd'hui, il serait peut-être... » je ne lui laisse pas le plaisir de terminé sa phrase que je me lève, laissant en plan le café et Marion. Bon sang, ne peut-elle jamais s'arrêter de parler de lui ?! Ce n'est pas la première fois qu'elle m'en parle, lorsque Patrick s'est retrouvé en prison, elle s'est rendue là-bas, sans que je ne sache pourquoi. Après tout, elle le déteste non ? Je le déteste. Lui qui m'a fait perdre mon travail, voilà maintenant rendu à réparer des bagnoles, bien loin de mon uniforme de policier. 

Point de vue de Patrick ;

Mon appartement n'a pas changé, si ce n'est les toiles d'araignées, la poussière et les souvenirs qu'il enferme. Ses souvenirs que j'ai essayer tant bien que mal d'oublier durant ses deux ans de calvaire. J'ai tout perdu, mon travail, deux ans de ma vie mais surtout mon policier. Je me souviens comme si c'était hier, lorsqu'ils sont venus m'arrêter au musée. Le procès, Marion... le fait qu'il ne se soit jamais déplacé. A-t'il changé ? Est-il toujours aussi beau ? Se peut-il qu'il vienne me voir maintenant que je suis sortis ? Verrais-je encore Marion ? 

Son portrait est encore là, le portrait de mon policier est encore accroché à mon mur, je décide alors de le décrocher et de le tenir entre mes phalanges. Quelques brides des moments passés me reviennent en tête, notamment celui-ci. Nos premiers échanges, nos premiers baisers. Quand il a fuit, ayant peur qu'on se fasse prendre, pourtant je crois, que cela n'est jamais arrivé. Nous étions bien trop discret. Mes affaires personnelles m'ont étés rendues, tout comme mes carnets que je décide de ranger dans un coin, me faisant la promesse de ne plus jamais les sortir. Il ne veut plus de moi dans sa vie, c'est un fait alors c'est à moi désormais d'avancer, sans lui. [...]

-- Voilà votre bureau, n'hésitez pas en cas de besoin, je serais à côté.

-- Bien, merci. 

J'aurais bel et bien préféré reprendre mon poste de directeur au musée mais hélas il est impossible pour moi d'y remettre les pieds, alors dès lors que j'ai vue l'annonce pour ce poste au sein du journal local concernant l'Art, je me devais d'y postuler. Cela n'a pas été simple, il m'a fallu expliquer pourquoi je n'étais plus au musée et pourquoi durant ces deux dernières années je n'avais rien sur mon cv. Je me suis demandé si il ne valait pas mieux que je mente mais j'ai préféré l'honnêteté et c'est ce qui a payé. Je m'attaque sans plus attendre sur mon tout premier article. 

Point de vue de Tom ;

«  Je vous invites sincèrement à suivre ce nouvel artiste de plus près. Il n'est qu'à ses débuts et promet de vous épatez aux travers de ses œuvres. Entre Terres et Mers, je pense, qu'il a de très belles choses à nous offrir. Vous retrouverez ses tableaux au British Museum, certes un peu loin mais c'est un voyage qui en vaut la peine. Vous m'en direz des nouvelles.

MP. »

-- On devrait s'y rendre.

-- Mh ? 

-- On devrait s'y rendre.

-- Marion...

-- Ce n'est pas si loin Tom, et puis cela nous fera du bien de voyager un peu, ne penses-tu pas ?

-- Je n'en sais trop rien...

-- S'il te plaît ? Nous ne faisons plus rien depuis quelques temps, on pourrait tenter d'y aller ? Et peut-être qu'on pourrait essayer de nouveau pour cette histoire de bébé ?

MY POLICEMAN l OS.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant