Dix-sept années ont passées.
Neonach continue de terroriser les habitants de Tir an Solais, il les écrase sous des impôts disproportionnés. Même l'espoir semble échapper aux habitants, comme si plus rien ne pouvait changer leur réalité.
C'est dans ce climat d'incertitude et de peur constante qu'à grandit Ellie, orpheline, recueillie bébé dans l'orphelinat de la capitale. Le bébé est devenue une belle jeune fille à la silhouette svelte et fine. Ses longues boucles de cheveux noirs comme la nuit tombent, telles une cascade, jusqu'au creux de ses reins et contrastent avec ses yeux bleus aussi clairs que le lit d'une rivière. Ce regard étrange n'est pas habituel au sin de la population du pays et met mal-à-l'aise quiconque le croise. Est-ce pour cela que personne n'a souhaiter l'accueillir au sein de sa famille ? Peu importe, pour Ellie qui a grandi en toute liberté, sans contraintes, une famille aurait été pire qu'une prison.
Ellie se plaît à agir à l'opposé des autres. Les autres orphelins ont tendance à s'effacer, afin d'éviter les problèmes. Ellie, s'écraser devant les autres, jamais ! Son caractère rebelle et affirmé lui a attiré de nombreux ennuis par le passé. On pourrait croire que l'âge avançant, elle gagnerait en maturité et s'apaiserait, en aucun cas ! Au contraire, elle semble déterminée à poursuivre ainsi. Madame Lyr, la directrice de l'orphelinat, craint chaque jour qu'elle ne soit arrêtée et exécutée à cause de ses excentricités. Mais, à l'heure actuelle, elle n'a jamais eu d'ennuis.
Madame Lyr la pousse à se trouver une situation convenable, mais sans succès. La jeune fille ne s'y intéresse aucunement. Tout plutôt que de se trouver une situation, certes avantageuses et confortable, mais sans espoir de s'y plaire. Alors elle repousse le jour où elle devra abandonner sa chère liberté pour se trouver une place, jugée digne par Madame Lyr.
Chaque matin, elle quitte son lit, dans le dortoir des filles de l'orphelinat, avant l'aube et va parcourir les rues de la capitale, à la recherche d'une aventure quelconque, afin d'occuper sa journée. Et ce n'est qu'après le coucher du soleil qu'elle rejoint ses draps.
Ce jour-là, Ellie s'aventure dans la Grand Rue, la rue des marchés. Elle passe une grande partie de la matinée à flâner entre les étales, à admirer toutes ces belles choses qu'elle n'achètera jamais.
Mais elle se plaît à regarder et imaginer porter tel ou tel bijou luxueux, dans un grand salon, en compagnie des riches de la ville. Puis se souvenant, que leur conversation n'a rien d'attrayant. Ellie repousse ce rêve et revient à la réalité. Elle se détourne prestement des bijoux et laisse son odorat la guider vers un vendeur de fines galettes de pains. Elle louche, l'eau à la bouche, devant ces pains à l'air délicieux.
- Un pain, ma petite demoiselle ?
- Je n'ai pas d'argent.
Ellie a parlé sur un ton résigné. Le vendeur se détourne d'elle pour proposer sa marchandise à un autre client qui pourra l'acheter au prix convenu. Elle poursuit sa route, admirant les différents articles proposés par les artisans. Des écuelles en porcelaine, en bois, gravées, peintes ou bruts. Des parures en pierres précieuses, ornées de pommes de terre cuites sous la cendre des foyers, gratins de diverses sortes de champignons, brochettes de poulet, feuilles de choux farcies de blé et bien d'autres plats tous plus alléchants les uns que les autres. Ellie erre entre les étales, rêvant de toutes ces bonnes choses dans sa propre assiette.
Un attroupement sur une des petites places de la ville attire l'attention de la jeune fille. Elle quitte le marché pour rejoindre les habitants agglutinés autour d'un homme mince, dont les longs cheveux bruns frôlent ses épaules.
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L'embrasement
ÜbernatürlichesAu cœur des terres de Tyr an Solais, vivait autrefois les Phénix. Leur anéantissement plongea le pays dans les ténèbres, de profondes ténèbres. L'espoir s'éteint et sans espoir, le monde perd son attrait et les gens leur capacité à vivre pleinemen...