Tout commença dans la petite ville de Springfield, où une jeune femme sortit de la clinique de la Sainte Piété.
Après une journée bien chargée, le docteur Cilia Caldwell pouvait enfin débaucher pour rentrer tranquillement chez elle.
* Brrrruh... qu'il fait froid ce soir...* pensa-t-elle.
*Dix-neuf heure trente?!? Direction le métro... ou le tram?*
Cilia n'aimait pas le métro, se labyrinthe de couloirs sous-terrains, un méandre sombre de tunnels mal éclairés et puants. Le tram avait cet avantage d'être au "grand air" malgré l'hiver, mais il se déplaçait moins vite et elle y était moins confortablement installée.
Alors que Cilia regarda l'heure, elle se dirigea d'un pas décidé vers le métro, ne voulant pas rentrer trop tard. Après tout, elle était en week-end et devait rejoindre sa meilleure amie pour prendre un verre.
Malheureusement, le flot de monde s'engouffrant dans la bouche d'entrée, telle la nourriture dans celle d'un ogre, la fit changer d'avis.
Les gens, se fléau qui la stressait de plus en plus, au vu des tragédies de l'actualité. Se laissant à penser que le Monde devenait de plus en plus fou, elle se résigna et changea de direction.
Elle ne supportait plus les gens sauf dans son travail. Les gens n'y étaient pas de simples personnes lambda, ils étaient ses patients et devenaient une énigme plus ou moins complexe lui apportant bien être et satisfaction une fois sa tâche accomplie.
C'est donc perdue dans ses pensées qu'elle se dirigea donc vers l'arrêt du Tram.
Quand elle se posa enfin, elle se rendit rapidement compte que ce dernier était étrangement vide. Certes, il faisait froid, mais pas au point de faire fuir les gens du quai.Une bourrasque de vent la fit greloter et claquer des dents et s'est dans un frisson qu'elle se ravisa en se disant qu'effectivement, le froid pouvait avoir un certain pouvoir dissuasif.
Elle réajusta son cache-nez et son manteau, impatiente de rentrer se changer pour mettre une tenue plus chaude.
*Quel hiver, vivement que je puisse prendre une douche bien chaude avant d'aller chez Meredith.*
Le tintement de la cloche annonçant l'arrivée du tram la sortit de nouveau de ses pensées où elle avait fréquemment l'habitude de se perdre.
Elle regarda la voiture ralentir et s'arrêter à son niveau. Les portes s'ouvrirent et elle pénétra dans le wagon, tout aussi vide que le quai.
Elle attendit d'entendre le soupir des portes qui se ferment et elle alla s'installer, profitant du calme pour lancer sa playlist habituelle.Une playlist qu'elle avait créé exprès pour ses déplacement maison-boulot.
Tout était planifié dans son esprit. Elle savait qu'elle était à cinq arrêt de chez elle, soit dans vingt-cinq minutes elle serait sur le quai, dans trente, au pied de son immeuble.La rame démarrant, elle laissa de nouveau son esprit vagabonder au rythme des musiques, regardant d'effiler le Monde à travers l'écran que représentait la grande vitre de la voiture.
Elle fut surprise que les quais des 2 premiers arrêts furent tout aussi déserts que celui où elle était monté.
Au troisième arrêt, elle distingua une silhouette, d'aussi loin elle n'aurait pu dire s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme.
Quand le wagon se stoppa, que les portes s'ouvrirent, un homme pénétra dans la voiture. Il était grand, droit, de corpulence moyenne. Élégamment vêtu, il portait un costume taillé sur mesure, un chapeau et un trench-coat. Il semblait tout droit sortit d'un film noir sur les années 50', il ne lui manquait plus qu'une Thompson s'imagina-t-elle.
VOUS LISEZ
Les Chroniques de l'Outremonde - Cilia Caldwell
FantasiaExtension de la Saga de l'Auteur, ce projet participatif a commencé sur Twitter (@PaulNesrine) avec le hashtag #StoryTime. En effet, chaque semaine, en fin d'épisode, un sondage est fait pour définir la suite. Ici, vous pourrez lire la réécriture de...