Je suis tout d'abord un trou entre deux montagnes.
Je ne savais pas. Je ne savais plus. Je ne saurai plus.
Savez-vous vous connaître ? Savez-vous vous reconnaître ? Je veux dire, si vous vous voyiez dans la rue, vous reconnaîtriez-vous ? Il me semble que c'est un exercice difficile à faire...
Gravissime est l'erreur de tromper quelqu'un, fatal est celle de jeter cette même personne en bas d'un pont. Littéralement fatal. Donc, contentez-vous d'emmerder cette personne, pas de la tuer. Pas encore.
Mais justement, pourquoi ne pas la tuer ? Pourquoi ne pas envoyer cette personne dans un endroit absolument unique, dont personne ici n'y connait rien, dont tout le monde ira un jour, mais sans jamais revenir ? Pourquoi ne pas envoyer cette personne en éclaireur, avec une corde à ses pieds, lui permettant de revenir pour tout dévoiler sur ce lieu si mystérieux ? Pourquoi ne pas organiser nous-mêmes notre propre expédition dans cet inconnu monde, peut-être rempli de merveilles, comme le croient certains, ou alors dévoré par les flammes, comme clament d'autres.
Pourquoi avoir peur de l'inconnu ? Pourquoi avoir peur du noir ? Le noir est accueillant, chaleureux, il remplit tout l'espace vide qui m'entoure lorsque je me couche le soir. Le blanc est froid, dénué de tout sentiment, de compassion, tandis que le noir est le feu, grondant dans les ténèbres, faisant deviner des formes étranges, amicales ou... non. Tu sais qu'il y a quelque chose, caché dans ces ombres, tu sais que cette chose est là, te suivant sans jamais te laisser voir son vrai visage. Tandis que, à la clarté, tu sais d'avance que jamais rien ni personne ne sera avec toi. La froide vérité. Le blanc.