Bonjour ! Et voilà ma deuxième histoire que je n'ai jamais fini et jamais modifié, comme la première. Si je me souviens bien, il me semble que j'avais écrit seulement quatre chapitres.
Chapitre 1
23 avril ; an 2019, pensées d'Isalys Chenatte.
Encore une journée de passée... La vie m'a-t-elle toujours paru si longue ? Oui. Plutôt... depuis quand me semble-t-elle si longue ? Autant de questions mais pourtant peu de réponses.
Alors que je fixais le plafond de ma chambre, allongé dans mon lit en attendant que le sommeil m'emporte, je me plongeais dans tous les souvenirs de cette longue semaine agitée...
Le mardi ; dans l'ouverture de la porte se trouvait le visage tout rond et inquiet de ma petite sœur, Leïa. Je sentais que quelque chose n'allait pas car cela se voyait à l'expression de sa tête et à ses yeux gonflés et rouges.
- Il se passe quelque chose, Leïa ?
Sans même dire un mot, elle se jeta à mon coup et se mit à pleurer à chaudes larmes.
- Tout va b...
J'allais la rassurer, mais je m'interrompis en voyant une marque rouge sur sa joue, et un petit bleu sur sa mâchoire. Entre temps, je n'avais pas remarqué que mon grand frère, Lehan, était aussi rentrer dans ma chambre. Je levais mes yeux inquisiteurs sur lui, sentant la colère qui montait en moi.
- Ne me dit pas que tu as osé lever la main sur notre petite sœur !
- Ben voyons, il manquerait plus que ça ! Des fois, elle m'agace, mais quand bien même je n'oserais jamais la frapper !
- Mais alors, qui...
Je me tus et regardais l'air de chien battu de mon frère, pourtant d'habitude si beau, puis je compris.
- Maman et Papa...
Lehan hocha la tête.
- J'ai essayé de la consoler, mais rien n'à faire, elle ne cessait de crier ton nom. Comme tu ne répondais pas, nous nous sommes déplacés.
- Ah, désolé. J'étais encore perdu dans mon...
- Oui, perdu dans ton monde, on sait ! Tu me sors la même excuse à chaque fois. Mais en attendant, c'est moi que Leïa vient voir, alors que je n'arrive jamais à lui remonter le moral tout seul, et tu le sais parfaitement bien !
- STOOOOOOP ! Arrêtez de vous battre, vous aussi !
Perdu cette fois-ci dans nos chamailleries, nous avions oublié que notre petite sœur était blessée.
- Désolée, Leïa. Tu as raison. Au lieu de nous bagarrer, on devrait se serrer les coudes. Lehan, tu pourrais m'apporter une poche de glace, s'il te plaît ?
- Oui, je vais te chercher ça.
Il partit sans bruit, refermant la porte derrière lui.
- Racontes-moi ce qu'il s'est passé, Leïa.
Voyant qu'elle ne répondait pas, j'insistais :
- Leïa, je sais que c'est difficile d'en parler, je suis passée par là, et ton grand frère aussi. Mais j'ai besoin de savoir pour pouvoir t'aider.
- Papa et Maman regardaient tranquillement la télé assis dans le canapé du salon, alors je ne pensais pas qu'ils étaient fâchés... Donc je suis allée me mettre entre eux pour leur faire un câlin, sauf que je n'avais pas vu leurs yeux. On aurait dit qu'ils s'attaquaient dans leur tête. Mais quand je m'en suis rendu compte, il était trop tard, et je suis tellement petite qu'ils ne m'ont pas vu... Ils ont commencé par s'insulter et j'ai dû me boucher les oreilles. Mais ensuite... Maman en est venu aux mains, comme d'habitude. Alors je me suis mis debout face à elle, Papa caché derrière mon dos, et j'ai juste attendu que le poing de Maman arrive sur mon visage. Je ne pouvais rien faire d'autre. J'étais coincée.
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Deuxième archive
ParanormalSe faire battre durant son enfance n'est pas une mince affaire. Les traumatismes s'incrustent en nous, puis nous nous perdons dans notre monde, et on a beau vouloir chercher ce que l'on est, ou qui nous sommes, parfois la réponse n'est pas si simple...