Je le laisse s'approcher en silence, son regard sur moi, tandis que je porte à nouveau ma boisson à mes lèvres. Je le sens qui me scrute. Sa présence me réconforte sans qu'il ne pipe mot. Et le silence qui s'étire entre nous n'a rien de gênant ; comme si la présence de l'autre pouvait se suffire à lui-même.
Mon verre presque vide, je ferme les yeux et soupire en sentant la chaleur du lait me remplir l'estomac et se répandre dans ma poitrine.
Voyant que mon « cocktail » commence à faire effet, Delko tend le bras au-dessus de l'îlot et retire la tasse de mes mains pour le déposer dans l'évier. Il recule et patiente, m'intimant silencieusement à prendre la direction de ma chambre. Je contourne l'îlot pour le rejoindre et, taquine, je mets les mains derrière moi pour cacher mes fesses de sa vue, lorsque nous quittons le salon pour traverser le couloir. Je l'entends doucement ricaner et se moquer de mon geste, dans son casque, et je souris discrètement.
Je m'assois sur le lit en attrapant mon masque de nuit – seul compromis si je veux l'avoir tout contre moi – et je l'observe se mouvoir dans la pièce. Il semble chercher quelque chose. Je devine ce que c'est. Il s'arrête de chercher quand son regard se pose sur ma table de chevet.
Son masque.
Je retiens mon souffle en le voyant s'en approcher, un peu honteuse de ce que je m'apprête à lui dire.
— J'aimerais le garder...
Delko se fige et se tourne vers moi. Je m'attends presque à un refus catégorique, mais il semble réfléchir. Il ne refuse pas, sans pour autant accepter tout de suite. Au lieu de quoi, il m'intime d'un geste de la main d'enfiler mon masque de nuit, afin qu'il puisse s'installer à son aise. Je m'allonge sous les couvertures et place le masque en satin noir sur mes yeux, sans hésitation – si ça peut l'aider à valider ma requête.
Je l'entend retirer son casque pour le poser sur le bureau. Je devine qu'il retire son t-shirt et ses lourdes bottes de motard, puis je l'entends s'approcher du lit et une de ses mains se pose sur ma hanche lorsqu'il s'installe derrière moi. Le matelas s'enfonce sous son poids et, instinctivement, je me rapproche de lui, de sa chaleur. Comme hier soir, je retrouve sa main sur mon ventre et son bras sous ma nuque. Son pouce caresse de nouveau mon piercing au nombril.
Je crois qu'il l'aime bien...
Je rougis et mon cœur se met à battre plus vite, crispant mes muscles. Ses doigts cessent de jouer avec mon piercing pour écrire :
« T'es tendue »
Je prends une grande inspiration, essayant de me détendre. Ça marche un peu. Pas beaucoup.
« A cause de moi ? »
Je laisse échapper un léger rire nerveux. Comment lui dire que oui, sans le lui dire.
— Tu me rends un peu nerveuse...
Parler est beaucoup plus simple lorsqu'on ne voit rien.
Je l'entends pouffer dans mes cheveux et son souffle me provoque une nouvelle vague de frissons. Puis la paume de sa main se met à caresser la peau de mon ventre en formant des cercles autour de mon nombril. Chaque fois que sa main se retrouve juste au-dessus de ma culotte, je ne peux m'empêcher d'imaginer ses doigts se glisser à l'intérieur. Mais, hormis me tendre un peu plus, il ne fait rien, ne tente rien.
Puis, contrairement à d'habitude, je me tourne face à lui. Je sens son souffle sur mon front.
J'ai envie de le toucher, alors que je ferais pourtant mieux de dormir.
A défaut de pouvoir caresser mon ventre, de bout de ses doigts longent lentement ma colonne vertébrale. Un frisson me traverse l'échine, et les poils de ma nuque se dressent alors que la pointe de mes seins durcit.
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UNKNOWN : LE STALKER [SOUS CONTRAT CHEZ BLACK INK]
غموض / إثارةDARK ROMANCE - STALKER - MASKED MAN - SPICY UNKNOWN : LE STALKER (Terminé) Skylar, une jeune étudiante française d'origine latino-américaine, débarque dans la ville de Chicago, aux États-Unis, dans l'optique de poursuivre sa dernière année d'étude e...