Chapitre 11 : Pluie de novembre

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C'était une journée étonnamment ensoleillée pour novembre dans les Highlands, se dit Harry Potter en se dirigeant vers les donjons du château de son gardien tôt le matin. Le soleil qui regardait à travers les fenêtres n'a rien fait pour atténuer le froid extérieur, mais c'était un bon changement par rapport au gris sans fin qui avait entouré le château pendant plus d'une semaine. Le jeune garçon marchait sans effort dans les couloirs du donjon qu'il était venu appeler chez lui au cours des trois, presque quatre derniers mois.

Tout s'était déroulé comme convenu pendant l'été. Harry passait trois jours de travail sur cinq de la semaine, plus les week-ends, chez Severus et aucun ne savait qu'il n'était plus à Spinner's End. Harry l'aimait mieux de cette façon, les choses au manoir Potter avaient légèrement empiré si quelqu'un voulait son opinion sur le sujet.

Avec l'entraînement plus rigoureux qu'Adrian a dû suivre, Harry s'est retrouvé à passer de moins en moins de temps en présence de ses parents. Encore une fois, il n'a pas été maltraité ou quoi que ce soit et il a reçu des lettres d'eux chaque fois qu'il était nécessaire qu'ils restent à l'écart pendant plus de deux jours. Il ne pouvait s'empêcher de se sentir exclu alors qu'il se tenait à la table familiale et entendait des histoires sur ce qu'Adrian avait vu ou comment Sirius et son père avaient obtenu une nouvelle mission passionnante du Ministère et il a fini par le découvrir après la fin. Certes, ils n'étaient pas censés en discuter avant que ce ne soit fini, mais il n'a pas manqué les regards conspirateurs entre son père et Adrian qui indiquaient clairement que son frère le savait de toute façon.

Et puis il y avait les histoires de la formation d'Adrian. Ils étaient les pires de tout cela en fait. Ce n'est pas qu'ils ont continué encore et encore à parler de la formation de son frère. C'est qu'ils parlaient en demi-phrases, comme s'ils gardaient un secret, comme si Harry n'était pas apte à savoir. Il ne pouvait pas blâmer Adrian pour cela car son frère, qui avait remarqué l'expression parfois blessée de Harry, avait solennellement promis qu'il lui apprendrait tout ce qu'il savait dès qu'ils commenceraient à fréquenter Poudlard. Cela avait apporté un doux sourire sur le visage du garçon aux yeux verts et avait servi à renforcer sa décision de permettre à son frère de recevoir toute la formation du monde.

En parlant d'entraînement, Harry pensa qu'un sourire très caractéristique - adopté de l'homme même qu'il avait entrepris de trouver - apparaissait sur son visage. Cela se passait plutôt bien. En plus de la première marque qu'il avait reçue sur son emblème, il y a quelques jours, sa magie l'avait jugé prêt à recevoir la marque d'un apprenti dans les Arts Sombres. Harry a été choqué pour le moins quand Severus a traduit sa rune nouvellement acquise car il ne pouvait pas, pour la vie de lui, se souvenir d'avoir jamais pratiqué un seul sort caractérisé comme sombre. Le maître des potions avait regardé son fils honoraire paniqué rapidement avec une expression vide avant de se résoudre à rire, il lui fallut quelques minutes avant d'être assez sombre pour expliquer à Harry que sa magie n'avait aucun moyen de faire la différence entre les Arts Sombres et la Défense contre les Arts Obscurs, car c'était un terme relativement moderne utilisé pour séparer les sorts sombres autorisés par le Ministère de ceux interdits.

Harry sourit à la pensée de l'homme qu'il était venu appeler son père. Il se souvenait avec tendresse de certains des moments les plus heureux du château pendant leur séjour là-bas; la fête surprise qu'il avait organisée pour Severus pour leur premier mois dans le château par exemple. Harry, admettant qu'il agissait assez sournoisement, avait tenu à faire taire tous les elfes de maison alors qu'il rassemblait enfin tout ce dont il avait besoin pour sa surprise trois jours seulement avant la date réelle. Il avait demandé à Minnie de faire un gâteau et tout et avait utilisé tout son argent de poche pour acheter à Severus et à lui-même deux billets pour un match entre les Hollyhead Harpies et les Tutshill Tornadoes le jour qui marquait un mois de leur séjour. Severus était resté complètement figé sous le choc au moment où il était entré dans le salon ce jour-là. Harry a largement attribué cela à l'énorme bannière écrivant « Ma maison est mon château! » qu'il s'était placé - aussi bonne pratique pour son sort de lévitation que n'importe quel autre ! - sur le mur.

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