55 - CARLOS SAINZ

Chapitre 9

« Toto : Bon tu es prête ? »

J'hochais la tête mettant ma cagoule en place. J'avais passé tout ces jours à trimer comme une folle. J'allais finir par grimper dans la monoplace pour les essais. Je mis mon casque que j'avais sélectionné, il était violet et remplis de constellations doré en référence a mon prénom.

Je pris la route, les essais se passaient bien, j'arrivais à maîtriser correctement la voiture et je marquais un bon temps. En sortant Lewis me demanda mes impressions. On discuta et la journée du vendredi fila rapidement.

J'avais décidé de manger dans ma chambre, je n'adressais la parole à personne depuis mon arrivée, je ne voulais pas croiser Carlos non plus, j'avais seulement entre-aperçue sa combinaison. J'étais focalisé sur mon équipe et mon coéquipier.
Mais alors que mon téléphone indiquait 21 heure je fut prise de panique, demain était les qualifications et j'étais tétanisée.
J'enfila des baskets, pris mon chargeur de téléphone et je descendit 5 étage plus bas dans l'hôtel.

Une fois devant la porte je m'engouffra doucement et découvris Charles avachie dans son lit sur son portable.

« Céleste : Je peux dormir avec toi ? Il hocha la tête en souriant doucement avant de soulever la couette. Je me mis directement sous les draps après avoir retiré mes chaussures.

Charles : On a tous ressenti ca, ne t'en fait pas. Il me prit dans ses bras »

Je connaissais Charles et Pierre depuis mes 6 ans. Mais Charles venait de Monaco comme moi, quand nos parents se sont rencontrés aux compétitions de Karting, ils sont devenus amis, et quand ils se sont aperçues que Anne et Philippe, les parents de Charles, m'adoraient ils ont licenciés la nourrice qui m'accompagnait la plupart du temps pour me confier aux parents de mon ami.

Anne était ma seconde maman et j'étais la fille qu'elle n'avait jamais eu, n'ayant eu que trois beaux garçons. Elle m'avait appris beaucoup de chose, conseillé sur les garçons, acheter mes premiers soutient gorge et sécher mes larmes quand j'ai eu mes premières règles.
J'avais même ma chambre chez eux, mais je dormais toujours avec Charles, il avait peur du noir et moi de la solitude alors on était complémentaire. On m'a déplacé dans la même école primaire que lui et ensuite nous avons fait notre collège et Lycée ensemble. Il a cassé le nez de mon premier petit copain quand il m'a largué après m'avoir pris ma virginité, il a toujours été la en fait, et moi aussi.
J'ai du reste connu Charlotte au Lycée, ça de suite été ma meilleure amie, le pilote a juste mis plus de temps a se rendre compte de la fille exceptionnelle qu'elle était et est toujours. Elle n'a jamais critiqué mon amitié avec Charles, et dès que Pierre était présent nous devenions un groupe inséparable.

Je me sentais bien contre Charles, il me serrait fort et ça calmait mes angoisses. Je sentais le sommeil arriver mais avant de plonger dedans je me retins de lui demander si Carlos lui avait parlé de moi depuis la dernière fois. J'étais bien ici, mais j'admet que j'aurais aimé être dans des bras où je sentais mon corps fondre, frissonné et palpiter. Mais je tentais de me ressaisir, j'avais bien mieux, mon meilleur ami, lui au moins il ne me fera jamais de mal.

Le lendemain Charles me réveilla doucement, il avait commandé au room-service le petit déjeuner, il avait sûrement compris mon besoin d'être isolée. On déjeuna et après être retourné dans ma chambre pour m'habiller je me rendit au paddock pour voir les stratégistes, je resta dans le motorhome jusqu'au début des qualifications.

J'étais contente car j'avais peur de flotter dans ma combinaison, mais elle me serrait parfaitement le corps, j'étais à l'aise avec comme une deuxième peau.
Je fila sur la piste essayant de ne pas me rater et finir en fond de grille.