PDV Enola :
Mes yeux papillonnent à plusieurs reprise, cherchant à s'habituer à la clarté de la pièce où je me trouve. Une fois mes pupilles adaptée, mon regard rencontre un tee-shirt noir qui se soulève légèrement au rythme de la respiration de la personne qui le porte.
Il n'y a pas si longtemps, j'aurai paniqué à la simple idée de me réveiller à coté d'un homme mais actuellement l'odeur qui vient chatouiller mes narines m'apaise bien plus que ce qu'elle ne devrait. Et surtout m'informe qu'encore une fois Lamario a veillé sur mon sommeil.
Ayant une mèche de cheveux qui me barre le visage, je tente de me relever pour pouvoir la retirer mais je ne parviens pas à faire le moindre geste. Un étau, que j'identifie être les bras de l'homme sur lequel je suis allongée, maintient mon corps dans la position dans laquelle je me suis réveillée. C'est-à-dire étalée de tout mon long sur Lamario, la tête entre ses pectoraux, mes jambes emmêlées aux siennes et mes bras le long du corps, prisonniers des siens.
Je me débat doucement pour lui faire comprendre que je suis réveillée et qu'il doit me lâcher mais sa prise sur moi se resserre de plus en plus. Il me bloque complètement contre lui, il me sert si fort que je ne peux plus esquisser le moindre mouvement. Et pourtant je ne ressent aucune douleur. Sa poigne a beau être forte, elle ne l'ai pas à m'en meurtrir.
- Je vais te lâcher mais avant tu dois m'écouter attentivement d'accord mocciosa ?
J'acquiesce de la tête autant que ma position me le permet et immédiatement ses muscles jusque là tendu se détende sans pour autant qu'il me lâche complètement.
- Comme je te l'ai dit hier, tu vas être punis. Non seulement parce que tu m'as désobéi, ça je commence à en avoir l'habitude. Il lâche un rire rauque dont les tremblements se répercutent directement sur moi. Mais aussi et surtout parce que tu t'es mise en danger. Avant de t'expliquer en quoi consiste la punition, que je te rappelle tu as toi même choisi, je tiens à te répéter que je ne te ferai pas de mal et que si jamais c'est trop pour toi on arrêtera tout et je trouverai autre chose.
Il fait une courte pose dans son explication pour vérifier que je ne sois pas en train de paniquer. Puis reprend lorsqu'il constate que mon corps ne présente aucun signe de peur, juste un peu de tension dû à l'appréhension.
- Maintenant que tout est clair, je vais pouvoir rentrer dans le vif du sujet. Puisque tu es allée te fourrer là où tu n'avais expressément pas le droit d'aller et que tu as échappé à ma surveillance. J'ai choisi de te punir en conséquence. Tu vas passer la semaine menottée à moi, comme ça je serai sûr de savoir exactement où tu te trouves.
- Non... Souflai-je sous le choque.
- Oh si petite sauvage et tout de suite.
A peine a-t-il fini de parler qu'il me relâche totalement, ce qui me permet de me redresser. Tandis que l'une de ses mains se saisi de mon poigné gauche et le met sous mon nez afin que je me rende compte qu'une menotte en cuir, fermée par un petit cadenas et relié par une longue chaîne a une autre menotte attaché au sien, orne déjà mon bras.
Ma respiration s'accélère pourtant je ne perd pas le contrôle. Malgré moi je lui fais confiance et si je dois passer la semaine collée à lui plutôt que d'être enfermée dans une petite pièce comme ce fut le cas la dernière fois, alors qu'il en soit ainsi.
- Aller hop hop hop, lève toi que nous puissions aller déjeuner.
* * *
Après avoir traînée des pieds jusqu'à la cuisine, je me suis assise à ma place. Et depuis j'ai croisé mes bras et n'ai plus esquissé le moindre mouvement alors que la table est remplie de nourriture plus alléchante les unes que les autres. J'attends que la patience de Lamario est atteint sa limite pour me mettre à manger, parce que quitte à passer mes journées dans ses pattes autant que ça ne soit pour lui non plus pas une partie de plaisir.
- Enola si tu ne veux pas que je te fasse manger moi même tu intérêts à mettre de la nourriture dans ta bouche et à l'avaler bien sûr.
Comme je m'en doutais, ma patience est bien plus grande que la sienne. Je le savais déjà mais il vient de me le confirmer une fois de plus, il a autant de patience qu'un loup affamé devant une biche blessée. C'est pourquoi je me saisi d'un croissant pour ne pas le pousser encore plus à bout. Du moins pour l'instant.
* * *
Le petit déjeuné a duré trois plombe, je soupçonne même Lamario d'avoir fait exprès pour se venger. Ou alors il n'avait pas mangé depuis une semaine, parce qu'il a pris de tout. Et quand je dis de tout c'est littéralement de tout et pas en petite quantité juste pour gouter. C'est simple, j'ai jamais vu quelqu'un manger autant pour le premier repas de la journée. Je sais qu'on dit que c'est le plus important mais là il a vraiment pris ça trop à cœur.
Et après avoir passé bien une heure à attendre que monsieur est fini de manger, maintenant il veut travailler dans son bureau. Problème, la chaîne des menottes ne me permet pas de m'installer dans l'un des fauteuils en face de son bureau. Je suis donc réduite à rester debout à coté de lui. Le bougre m'a bien convié à m'assoir sur ses genoux mais il en est hors de question.
J'ai beau avoir une crampe à la jambe gauche, je ne cèderai pas. Je refuse tout simplement le contacte qu'une telle position nous ferait adopter. Et puis au vu des petits coups d'il qu'il me lance et de son sourire en coin, ça lui ferai bien trop plaisir.
- Tu ne veux pas un livre ou quoi pour t'occuper ? Parce que je vais encore en avoir pour bien deux heures. Me demande-t-il tout sauf innocemment.
Je sais qu'il fait exprès pour que j'abandonne mais d'un autre coté il n'a pas tort, autant céder maintenant que je commence à avoir mal au jambe plutôt que dans trente minutes où j'aurai réellement des crampes.
- Je pensais t'avoir donné un moyen de communication mocciosa, tu pourrais me répondre.
- Je veux aller me reposer. Tente-je.
Il m'observe attentivement, m'analysant de fond en comble avant de me rétorquer vraisemblablement fier de lui :
- Tu peux te reposer sur moi, ça sera déjà mieux que d'être debout.
Et il n'attend pas que je lui montre ma réponse pour se saisir de mes hanches et délicatement me poser sur ses genoux. Dans un premier temps je suis aussi rigide qu'un cure dent mais rapidement voyant qu'il ne tente rien de plus et qu'il est concentré sur ce qu'il fait, je me détend jusqu'à poser ma tête sur son torse et somnoler.
Il a donc encore une fois gagné la bataille mais ce n'est pas pour autant que je suis perdante.
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Hola, j'espère que vous allez bien et que le chapitre vous a plus.Par rapport à la question que j'ai posé dans le chapitre précédent, je ne vais pas encore vous donner ma décision finale parce que je n'ai pour l'instant pas eu assez de retour.
A la prochaine 😘
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Alzarsi | T.2
RomansaAttention ceci est le tome 2. *** Après plus de cinq mois en centre de réhabilitation Enola ne va toujours pas mieux. Elle ne supporte toujours pas les contactes physiques malgré les nombreuses tentatives du centre. Son mental est au plus bas, plus...