Dehors, le tonnerre gronde et la pluie s'écoule sur une ville plongée dans le silence bercée par le son des vagues s'écrasant sur la plage. Au bord de cette plage de sable humide, agressée par la tempête ; une végétation luxuriante l'habille et la cache autant des regards qu'elle ne cache derrière ses feuillages, un manoir splendide. D'une architecture mélangeant bois et brique et se séparant en trois parties avec un étage et un grenier, on remarque que la nature s'est laissée maître de s'étaler sur les murs, cachant le bois sombre de l'autre côté. Ses fenêtres, présentes par dizaines, sont toutes sombre ou en ont les rideaux fermés, ne laissant s'échapper aucune lumière.
Pourtant, derrière l'une de ces fenêtre de verre d'où l'eau de pluie s'écoule par centaines de gouttelettes, deux yeux bleus scrute relaxés les vagues qui s'échouent au loin. D'une chevelure rouge, d'un teint clair et des joues roses. Cette jeune femme d'à peine dix-huit ans regarde calmement et d'un air reposée la tempête qui ne fait que la détendre. Le son des éclairs zigzagants et déchirant le ciel la fait sourire et la relax. Il faut dire que dans son quotidien, il ne se passe pas grande chose d'exaltant et la femme assise sur une bergère à oreiller et qui est en train de coudre ne le sait que trop bien.
Or, tandis que ses yeux commencent à s'assoupir et devenir lourd, ses pupilles s'agrandissent en remarquant au loin une silhouette dans la tempête. C'est une forme irrégulière, sombre et visiblement prise dans la tourmente des vagues qui s'encastrent dessus. Ainsi, étonnée mais surtout curieuse, elle rapproche son visage de la fenêtre au point où son nez toucherait presque le verre froid amplis de la buée de sa respiration. Plusieurs fois elle passe sa main délicatement sur le verre pour en retirer la buée jusqu'à enfin comprendre de quoi il s'agit. Cette forme étrange s'avère être un bateau totalement en ruine dont la cabine est éventrée. Ce dernier, fonce à toute allure en étant prit dans le courant avant de se briser contre le sable et les récifs.
Surprise et terrifiée à la fois, elle craint pour la vie des naufragés qui sont peut-être toujours à bord. Immédiatement, elle se lève, tire sur sa robe et court vers la porte de sa chambre en silence sous le regard étonné de la femme en train de coudre. Elle ne comprend pas pourquoi celle qu'elle semble protéger vient de fuir sa propre chambre à toute jambe. Alors, à son tour, elle se lève, tentant de la rattraper dans le couloir en bois qui grince sous chacun de leurs pas.
« Kyoko ! Où vas-tu !? » Hurle cette femme juste derrière elle
« Je dois m'assurer qu'il n'y a personne sur ce bateau échoué ! » Dit-elle presque essoufflée en courant dans les escaliers
« Mais de quoi est-ce que tu parles !? » Demande t-elle n'ayant rien vu
« Suis-moi ! » Hurle t-elle en clenchant la porte d'entrée
Dehors, dans la cour immense du manoir et sur le chemin trempé remplis de flaque d'eau ruisselant d'eau de pluie, Kyoko court aussi vite qu'elle le peut pour atteindre la plage. Elle en arrive même a semer l'autre femme qui est encore loin derrière, or, elle n'a pas le temps de l'attendre. A ses yeux, des vies sont peut-être en jeu et ça, elle ne peut pas se le permettre. Ainsi, sous l'orage et le vent charognard, elle se dirige pieds nues sur le sable de la plage, ne manquant pas d'égratigner ses pieds sur les cailloux tranchant. Cependant, elle y est. Face à elle, un bateau en métal rouillé dont la carlingue semble s'être déchirée contre les récifs et dont la cabine a été pulvérisés par une force qui lui est inconnue. Elle est d'abord paralysée par la situation, se retournant et cherchant du regard cette femme qui n'est pas là avant de prendre son courage en main et de se hisser sur le bateau. Or, en prenant appuis sur le métal humide, elle dérape et reprend son appui sur une zone tranchante de la coque, déchirant sa robe et coupant son mollet. Son visage se crispe mais elle reste déterminée et enfin elle monte dessus. Là-haut, elle voit des objets qu'elle n'avait jamais vu encore, à commencer par des petit objets jaunâtre allongé et visiblement creux. Elle ne le sait pas, or, ce qu'elle tient est une douille de fusil.
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World's Dawn Tome 3
ParanormalAprès avoir fuit Heya non sans grand mal ; une tempête s'est abattue sur leur bateau. Bloqués dans la tourmente et tombant inconscient, Kage se réveil dans un lit, dans une chambre inconnue et auprès d'une femme dont il ne sait rien.