Entre deux royaumes

Chapitre 1: L'annonce

Nous somme un délicieux matin d'hiver, le soleil se lève doucement sur le royaume d'Aragon. C'est un royaume magnifique, les maisons sont toutes dressées côte à côte au milieu d'une grande nature. A l'Est, une colline se dresse au dessus de tout, c'est la que j'habite, dans ce magnifique château qui domine tout le paysage. Mais je n'habite pas dans l'entièreté du château, si l'on regarde la superficie du château, je n'en habite qu'un dixième.  Ma vraie maison mesure 30m carré, plutôt grand me direz vous, mais c'est dans cette pièce que j'ai grandis, elle me ressemble et c'est dans celle-ci que je vie pleinement. Et ce matin encore, c'est dans cette chambre que je me suis réveillée, par ma mère qui me demande de me dépêcher de les rejoindre dans la salle à manger. Il n'est pas nécessaire que je vous dise  que pour atteindre cette pièce, il me faut au moins 10 minutes de marche à travers tous les couloirs qui composent ce château. Je me lève donc, j'enfile mon pantalon le plus confortable et ma chemise en soie que j'aime tant et entame ma marche pour rejoindre mes parents.

 J'arrive assez rapidement et ma mère me dépose un baiser sur le front avant de me demander de m'installer. Mon père à le nez dans son déjeuner comme si il ne voulait pas croiser mon regard, je connais ce comportement, on va encore me demander de faire quelque chose que je ne souhaite pas. Prête à refuser, je me tourne vers ma mère qui se décide enfin à me donner la raison de se déjeuner "familiale" car généralement, je demande à ce qu'on m'amène mon déjeuner dans ma chambre car je ne suis pas d'humeur à me disputer avec mes parents de bon matin. Elle s'assied, prend une grande respiration et me dit: "écoutez Gloria, vous avez seize ans, vous êtes une adulte et n'êtes pas sans savoir que vous avez désormais beaucoup de responsabilités." Je lève les yeux au ciel, encore un discours ennuyeux sur mon avenir. Je la coupe: "Venez en au fait mère je vous prie" Elle tourne le regard vers mon père qui se contente de haussez les épaules pour lui dire qu'il ne veux pas s'en mêler. Elle reprit plus sérieusement: "Comme tu le sais, notre royaume est en faillite, nous manquons cruellement d'argent et en cette période de guerre, notre royaume risque de tomber. Si nous voulons nous en sortir, nous allons avoir besoin de toi. Pour faire court, tu es fiancé au Prince Grégoire du Royaume de Castille, votre mariage devrait nous assurer une paix durable entre nos deux royaumes et devrait nous permettre de nous procurer de meilleures armes pour approvisionner notre armée." 

Je suis restée bouche bée, comme si ce que ma mère venait de me dire n'était que dans ma tête, dans un rêve. Je ne voulais pas le croire, il était absolument hors de question que je me marie, encore moins à un prince du royaume voisin. Je me suis levé indigné et j'ai criée: "Il n'en est pas question" Elle m'a regardé d'un regard noir, son regard habituel quand elle se retient de crier car selon elle, ce n'est pas digne d'une princesse de s'emporter. Je me suis rassise et j'ai poursuivi ma protestation: "Je ne peux pas me marier, pas maintenant, pas avec lui. Je n'ai rien d'une princesse, je ne saurais pas gérer ça et je ne veux pas voir à gérer ça..." Je baissai les yeux totalement anéantie par l'avenir qu'on venait de me projeter. Ma mère se leva, se rapprocha de moi me pris la main pour me dire: "Mon enfant, je sais bien que ce n'est pas l'avenir que tu espérais, nous ne sommes jamais prête pour se lancer dans ce genre d'aventure, mais il en va de l'avenir de notre famille et de notre royaume tout entier. Tu es notre dernier espoir, si ce mariage n'a pas lieu, une autre guerre pourrait se déclencher et notre royaume ne seras plus rien. Ce n'est pas ce que tu veux, n'est-ce pas?" Je soupirai et répondu: "Non, bien sur mère. Je comprends." Elle me sourit doucement et me dit: "Ne t'inquiètes pas, d'ici là, nous te donnerons des leçons de savoir vivre et d'histoire afin que tu sois prête avant le jour J. Nous ne te lâcherons pas dans le monde sans te préparer, mais tu devras faire de gros efforts pour devenir une futur reine exemplaire." Je l'a regardai découragée mais je le cachai par un sourire motivée: "Bien mère, je ferais de mon mieux" Elle me pris dans ses bras et m'enlaça pendant cinq bonnes minutes avant de partir à ses occupations de la journée. Mon père l'a suivi sans me décrocher un mot me laissant seule, face à mon destin. 

Je n'aurais jamais cru, devoir un jour apprendre à devenir ce que j'ai toujours refusée d'être: une princesse. Et voilà qu'on allait m'apprendre, tous les jours, comment étouffer dans de grandes robes, se pavaner à côté d'un homme qui n'aura pas la moindre sympathie pour moi et de vivre dans l'ennuie le plus total. C'était très dur à accepter, j'avais envie de fuir, de partir loin là où personne ne me retrouverait. Mais je tenais énormément à mon peuple, les gens y étaient si gentils et j'avais mal au cœur de le voir souffrir autant de cette guerre. Je devais le faire, pour eux, je n'avais encore jamais rencontré le Prince Grégoire, de ce que j'en avais entendu, il était beau mais surtout très riche. Toutes les princesse du royaume était éprises de lui, sauf moi évidemment. Je n'avais jamais envisagé me marier et encore moins tombé amoureuse, je n'avais aucune idée de ce qu'était l'amour et pour être honnête, c'était la dernière de mes préoccupations. Je passais la journée enfermée dans ma chambre, a penser à cet avenir qu'on me tendait, à ce que je voulais vraiment et aux sacrifices que je devrais faire pour satisfaire mon royaume. Je dois l'avouer, en me levant ce matin, je m'attendais à tout sauf à cette annonce.