𝚎𝚖𝚙𝚝𝚢 | 𝚙𝚕𝚔

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navida

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navida

Je m'assois sur ce banc et je contemple le coucher de soleil. Les couleurs du ciel sont magnifiques ce soir. Le contraste entre l'agitation de la capitale et la tranquillité du moment présent, avec ces oiseaux qui gazouillent et cette chaleur toujours présente malgré le mois de septembre qui pointe le bout de son nez, me fascine.

La solitude est la chose qui comble le vide de mon cœur, lorsque la douleur y devient trop présente. Parfois, la noirceur prend possession de mes pensées et la seule solution est de prendre du temps pour moi, loin de tous. Autrement, j'explose sur les autres et ça me blesse encore plus qu'eux.

Je décide de rentrer, sinon je serai en retard pour mon boulot et ma situation empirera d'autant plus.

Par chance, j'arrive au restaurant une dizaine de minutes en avance et j'ai le temps de me changer avant de commencer mon service. Lorsqu'on me demandait le métier de mes rêves, étant enfant, je n'ai jamais répondu que je voulais être serveuse dans un restaurant chic. Et pourtant... Malheureusement, il faut faire le nécessaire pour s'en sortir.

Une fois que je suis prête, je vais dans le restaurant et je commence immédiatement à servir une table. Je colle mon plus beau sourire sur mon visage et je sers des gens qui sont désagréables, tout en me forçant à être aimable et plaisante.

— Navida, vas servir la table 26. Ils viennent d'arriver et ils te demandent.

Sans même me retourner, je devine qui est assis à la table 26. Le même mec aux cheveux blonds décolorés, accompagné de ses amis. Je remercie ma collègue et je souffle avant d'aller servir la fameuse table 26. En plus de ça, cet enfoiré s'assoit toujours à la même table.

Ils font vraiment tâche dans le restaurant. Ils n'ont rien de semblable au reste de la clientèle. Ils ont de l'argent, ça c'est sûr, mais l'argent n'achète pas la classe malheureusement.

Son sourire semble se moquer de moi, comme chaque vendredi soir. Il me salue et il commande, il prend la même chose chaque semaine.

— Je vais commencer à croire que tu m'harcèles.

Son pote pouffe et le blond sourit en coin.

— Je t'ai dit, je lâcherai pas l'affaire! Je veux ton numéro.

Je ne comprends pas, je sais qui il est et il peut avoir n'importe quelle fille. Je ne comprends donc pas pourquoi il force avec moi, je ne suis même pas si belle! Je suis banale, je n'ai rien d'intéressant. S'il cherche de quoi tirer son coup, ce n'est pas la peine. Je n'ai pas même pas le corps pour, je ne comprends pas ce qu'il me veut.

— Votre plat arrivera d'ici une demi-heure, on ne peut pas faire mieux ce soir. Je vous apporte vos boissons tout de suite.

Il souffle et son pote lui fait une remarque qu'il ignore. Quant à moi, je vais chercher leurs boissons histoire de me débarrasser d'eux.

ONE SHOTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant