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Chapitre 49 : Pas d'autre destin que ce que nous faisons

Le lendemain matin s'était levé aussi froid que la nuit précédente et tout indiquait qu'une averse était imminente. Harry souhaitait de toutes ses forces que la météo ne soit pas un avertissement des choses à venir. Il avait reçu une lettre de Nagnok au petit-déjeuner avec laquelle le gobelin l'informait qu'il arriverait le soir même pour aborder le sujet du rituel d'émancipation aux Potters. Cela signifiait que Harry devrait retourner au manoir Potter pour la soirée - et probablement y rester jusqu'au rituel lui-même.

« Es-tu sûr que tu ne veux pas que je suive? » Severus a finalement demandé après avoir essayé de réprimer ses instincts protecteurs pendant une heure depuis que Harry avait reçu la lettre de Nagnok. Harry secoua la tête négativement.

« Ce n'est pas une question de ne pas vouloir que tu sois là, papa. Tu sais que si j'avais mon mot à dire là-dessus, tu serais là à travers tout cela. » Le maître des potions hocha la tête, sachant déjà ce que Harry dirait ensuite. « Mais Cornedru est beaucoup moins susceptible de coopérer si tu es là. Ça va être un appel serré comme c'est. »

« Je sais, Harry. » Severus déclara, faisant tourbillonner le thé dans sa tasse, contemplant. « Je ne peux pas m'empêcher de vouloir être là pour toi. C'est presque contre nature de te laisser le faire seul, même si je sais que tu peux le gérer. » Regardant l'étincelle amusée dans les yeux de son fils à sa déclaration semi-frénétique, il s'empressa de s'exclamer. « Je sais que ça n'a pas de sens, d'accord? »

« Tu es juste inquiet. Appelons cela la prérogative d'un père? » Severus soupira mais ne put empêcher un doux sourire de se former sur ses lèvres. C'était sa prérogative de s'inquiéter pour son fils après tout. Il adorerait voir quelqu'un essayer de contester cela! Ils ne trouveraient jamais les morceaux du gazon malchanceux, peu importe à quel point ils essayaient.

« Promets juste que tu écriras dès que Nagnok partira. » Severus persista. « Même si c'est quelque chose de court, comme 'Tout s'est bien passé' ou 'Viens me sortir d'ici', d'accord? »

« D'accord, d'accord. Je le promets. » Harry concéda, souriant aux pitreries de son père.

« J'ai la nette impression que tu te moques de moi », déclara Severus, soufflant dans une supériorité simulée, « mais je vais le laisser glisser à la lumière des événements actuels, jeune homme! » Harry riait encore quand Minnie apparut, tenant une lettre dans ses mains, apparemment, Neville avait deviné qu'il serait à Silbreith et lui avait écrit.

« Nagnok a oublié quelque chose? » Demanda Severus en regardant Harry par-dessus son prophète quotidien, l'attaque à la Coupe du monde était encore tout ce qui apparaissait sur les journaux - enfin si l'on exceptait le Quibbler, c'est-à-dire, ils publiaient une nouvelle théorie sur les origines de Narggles et, même si l'enquête n'était pas encore terminée, il y avait eu des rumeurs selon lesquelles lui et Harry se battaient contre les Mangemorts. Apparemment, certains étudiants de Poudlard avaient même remarqué Neville et l'avaient reconnu, donc le garçon a été mentionné aussi, en passant, car les dites rumeurs avaient été transformées en articles.

« Non, c'est de Nev, en fait. » Eh bien, parlez du diable! Severus pensa en posant complètement le journal, Augusta Londubas aurait certainement lu ces articles elle-même. Peut-être était-ce pour cela que Neville avait décidé d'écrire ? Il espérait qu'elle n'avait causé aucun problème à Neville, le garçon était pratiquement de la famille de Harry et, il devait l'admettre, avait réussi à se faufiler dans le petit groupe de personnes que le maître des potions considérait aussi comme une famille. Ce groupe de personnes n'ayant auparavant été que Harry, Alfie et Minnie - ces deux elfes de maison l'avaient presque adopté lui et son fils, il s'était résigné à ce fait il y a des siècles - signifiait que se retrouver avec un garçon qui avait commencé à être classé comme neveu honoraire était tout à fait le choc.