Préambule

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En guise de prélude, je m'interroge.
Je sonde, pense, creuse et produit ce que je peux.
Comme un artisan, ma matière première est l'imaginaire
Fabriquer des images avec des lettres,
créer un visuel de sentiments, le croquis d'un frémissement,
la représentation de l'impalpable, l'expression de l'imprononçable.
Telle est la tâche qui m'attend.
Je penche, songeant que se produit ce que je veux.
Voilà la flèche que mon bras mettra en joue
à l'arc de mon désir de poursuivre l'écriture.

Parfois je m'égare sans lyrisme, je vis le silence comme une chute,
l'absence comme un abandon. Je confonds.
L'illusion résonne. L'errance me mène à toi, imaginaire.
Mes sens devraient se contenir dans les mots ?
Mon sang bouillant se répandre en encre bleue et froide ?
Je ne contrôlerai pas la part sombre,  elle me fascine,
me glaçant d'effroi. Qu'ai-je voulu dire ? 
Qu'à te garder pour moi, te cacher aux yeux des autres,
c'est toi qui m'emprisonnes ? Je ne serais plus maître de ma plume ?

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