Chapitre 44

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POV Charles

L'odeur infernale de l'hôpital me collait désormais à la peau malgré l'aller retour fait par l'hôtel où je me trouvais. Malia avait été envoyé au centre hospitalier d'Haarlem, à quelques kilomètres de Zandvoort après son accident. Nous étions aujourd'hui mercredi, soit trois jours après l'accident de Malia. Je regardais encore malencontreusement mes mains tout en marchant sur le parking de l'hôpital. Je n'avais pas pu participer à la course du dimanche suite aux remontrances de l'unité médicale. Mon état avait été jugé préoccupant et nécessitait que le troisième pilote, en l'occurrence Giovinazzi, prenne ma place pour la course. Sans surprise, Max avait remporté de très loin ce grand prix, laissant derrière lui Carlos et Georges sur la dernière place du podium. J'avais regardé la course depuis les écrans de contrôle de l'écurie, mais l'ordre m'avait été donné de ne pas me montrer du dimanche pour éviter un quelconque soupçon de bagarre si on apercevait ma main droite.

A vrai dire, les rumeurs allaient bon train sur ma tête quand au fait que j'étais censé m'être bagarré sous l'effet de l'alcool samedi soir. Ca me faisait clairement une belle jambe et j'avais bien précisé au staff de Ferrari qu'on pouvait me coller l'étiquette qu'on souhaitait sur ma tête, je n'en avais rien à faire ! Mon esprit était purement concentré sur l'état de Malia. Je savais que les médecins l'avaient réveillé hier soir. Max était resté à côté d'elle ainsi que son père.

En parlant de Max, j'avais découvert une nouvelle facette de ce mec. Je ne le connaissais pourtant pas que d'hier mais j'avais fini par comprendre où est-ce que Pierre voulait en venir lorsqu'il me disait qu'il tenait à Malia énormément.

Au début, j'avais vu ca d'un très mauvais œil leur rapprochement. Ma jalousie avait pris le dessus alors que j'étais clairement mal placé pour dire quoique ce soit à Malia. Mais mon égo de mâle avait pris cher lorsque je m'étais aperçu que la brunette pouvait clairement avoir un feeling avec quelqu'un d'autre que moi...

Je fronçais les sourcils quant à cette pensée et continuais mon chemin pour passer les premières portes de l'hôpital. Au début, cela avait été clairement le bordel pour y passer car plusieurs fans s'était rendus compte de nos allers et venus mais une sécurité avait été mise en place afin qu'on puisse circuler librement.

J'avais souris poliment aux femmes de l'entrée, ce à quoi elles avaient répondus. Mes parents m'ont toujours appris la politesse et le respect et je ne me voyais pas du tout me donner une image dépréciative sous prétexte de la situation.

Je montais les marches deux par deux, pressé de pouvoir enfin la revoir même si ce n'était que du couloir. J'avais envie de voir son visage, qu'on me dise que tout allait bien et surtout de la revoir ouvrir ses si beaux yeux. Ce marron aux teintes jaunes qui hantait désormais mes journées de peur de ne plus le revoir... Et pourtant, je n'arrivais pas à trouver ma place. Je me sentais de trop à côté d'elle.

Vivre et non survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant