11. Simulation ?

47 4 8
                                    

Bien sûr qu'on doute encore et toujours de notre légitimité comme un cercle vicieux qui se répète inlassablement... mais au-delà de mentir au monde (dont je me fiche, je vous avoue) j'ai encore plus peur de me mentir à moi-même (ça serait plus grave, pour moi en tout cas) : admettons que mes ressentis soient troublés, mes sentiments faussés et qu'au lieu de comprendre différents alters qui EXISTENT DEJA en moi, je les invente au fur et à mesure de mes questionnements notamment en donnant vie à mes doutes ?

Bref, une sorte de "trop à l'écoute" finalement.

Récemment, j'ai dû être à l'écoute de mes ressentis pour tenter de déceler puis comprendre puis apaiser une éventuelle transidenté qui s'est révélée exacte. Un schéma qui m'aide énormément mais qui pourrait être néfaste en me confortant dans l'écoute trop accrue de ma propre personne : en effet, il se pourrait qu'au lieu d'être bénéfique tout ceci soit extrêmement perfide voir insidieux. Je me bat depuis un moment contre cette sensation "de tout inventer" et d'être "tout seul" et certes, c'est un symptôme courant chez les personnes multiples mais le doute pourrait être salvateur au lieu de destructeur surtout si j'arrive à arrêter tout ceci assez tôt avant que ça n'aille trop loin et que je puisse plus me défaire de ces parts de moi que j'incarne.

Bien sûr, oui : je suis divisé en plusieurs parts... mais chacun l'est et n'importe qui peut sentir des sensations qui diffèrent d'un instant à un autre. Donnez leur des noms, apprenez à les reconnaître et peut-être qu'on peut ainsi plus facilement fragmenter notre âme ?! Surtout si on a l'habitude de jongler entre différentes façons de penser pour rendre nos écrits plus réels... surtout si on a commencé à six ans et qu'on est incapable de se souvenir d'un temps d'avant : avant l'écriture, avant qu'on soit tout seul, en un sens.

Non, je ne crains pas de simuler vis-à-vis de p'tits validistes en quête de reconnaissance par l'auto proclamation des fake-TDI pour se donner une contenance "moi j'ai été plus malin" et "vous êtes de profonds débiles de ne pas le voir" et finalement, eux-mêmes se gargarisent d'une attention qu'ils n'auraient pas eu autrement. L'ironie quand on sait qu'ils accusent les fake de chercher l'attention et la reconnaissance : VOUS en priorité, mes mignons... hé ouais. Vous le reconnaîtrez jamais, hein ?! Je pense pas que vous puissez MENTALEMENT le concevoir (pas que je vous trouve cons mais si en fait et les deux sens : stupide et méchant, jack-pot).

Non.

Moi je crains de simuler vis-à-vis de moi-même : accorder un crédit à quelque chose qui n'existe pas et lui donner une aparance (apparence mais j'essaie de plus trop corriger pour "laisser les alters s'exprimer, blabla... je respecte quand même ça parce que c'est une ligne de conduite générale et si je la maintiens, ça pourrait m'aider à terme peut-être à deceler le vrai du faux, j'espère ou sinon c'est des conneries, enfin) de "presque" une sorte de "presque multiplicité" (que ça soit un TDI ou non, qu'importe). Au final, oui, passer d'un Singlet à un Multiple tout en restant Singlet mais genre VRAIMENT persuadé d'être multiple. Pfff, ça serait SI CON !!!

Bref, j'aimerai signer et en fait, non mais en fait oui...
... trop bizarre : je fais quoi ?!

Est-ce que je donne du crédit à tout ça ou je m'en fou et j'envoie tout bazarder ??? Après si je retombe dans mon délire plus tard, j'imagine que ça serait mieux vu de "jouer le jeu" : vous voyez ?! Une sorte de "Je collabore mais faites gaffe, par pitié... je SUIS de votre côté, vous qui croyez être plusieurs : Arthur ou les autres mais écoutez-moi et FAITES GAFFE !!!"

J'ai pas envie de signer parce qu'en plus de donner du crédit, ça invalide mes propos et mes pensées... c'est stupide de s'auto-tirer une balle dans le pîeds : si je signe mon texte, je serai moins crédible et si je suis moins crédible, je ou ils ou qu'importe m'écouterai.ont pas. Ils me croiront pas... je me croirais pas. Et ça foutra tout en l'air : soyons nous, juste seul comme on l'a toujours été et comme on pourrait l'être ! Vous imaginez ? On est à un MOMENT DECISIF !!!

Dans 10 ans, dans votre délire quand vous serez en HP à déméler le vrai du faux, vous relirez ça en vous disant "merde, si j'avais suivit cette intuision, j'en serai pas là, c'est con" enfin, dans 10 ans vous relirez pas ça mais bref... quand on va en HP on tente d'oublier et tout étouffer pas vrai ?! Cette fameuse année qu'on a oublié. On sait même plus pourquoi on y a été, au final et c'est con parce que la connaissance, c'est la clef, non ?! Si on oublie le passé, on répète nos erreurs. Allez-y, enfin, vas-y moi du futur. Répète tes foutues conneries. T'as oublié de toutes les façons alors prends-y toi à toi-même. Et dissocie pas, hein : c'est pas de la faute de [insérez un nom au pif ici] c'est si facile de prendre un nom pour se trouver des excuses. C'est de TA FAUTE toujours et tu es RESPONSABLE de tes actes. Moi. Je suis responsable de mes actes (enfin je parle au moi du futur et c'est pas une PREUVE qu'on est plusieurs : techniquement, on change tous et le nous du passé, c'est pas vraiment nous par exemple par la régénération cellulaire).

Bon, tout ça pour dire : oui, je simule (et toi, lecteur, on s'en fou : viens pas harceler parce que tu lis ça, c'est pas cool et achète-toi une vie et je m'en BRANLE de toi, ok ?!) et je dois arrêter de simuler. Je me souviens quand j'ai senti Tilou, une des premières fois : j'ai essayé d'arrêter voir si j'étais dans le contrôle de cette p'tite voix choupi ou non, on est ok ? Bah là, je pourrai essayer d'arrêter un moment cette "théorie" ou "hypothèse TDI" voir si j'arrive à réintégrer ces parts à qui j'ai donné des noms et si j'arrive suffisamment longtemps, ça sera une preuve dans un sens ou l'autre... si j'y arrive pas, ça sera une preuve dans l'autre sens. L'un ou l'autre ne sera pas une confirmation ou infirmation : JUSTE UNE PREUVE car oui, ok, nous avons besoin d'explorer. Maintenant que cette brèche est ouverte, allons au bout.

Ash

DELT∆ I Journal d'un SystèmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant