15

42 5 10
                                    

Dernier chapitre !

So take a chance and don't ever look back ~

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

So take a chance and don't ever look back ~

Les larmes se sont stoppées aussi rapidement et silencieusement qu'elles sont apparues. Il a reniflé, s'est passé les mains sous les yeux, les a sortit noir de khôl, a pouffé et a tourné la tête vers Jeongin qui a détourné le regard pour se reconcentrer sur la route.

« Je suis- » commence Bam mais la main de Jeongin s'est posée sur sa bouche en une fraction de seconde, apeuré de ce qu'il pourrait dire.

Le cœur battant, il risque un regard sur la personne assise à côté de lui. C'est marrant comme mot, "personne". Une personne c'est un être humain. Lorsqu'on dit une personne on ne sait pas si l'on parle d'un homme ou d'une femme. On ne sait rien de cet humain, et à raison puisqu'il ou elle n'est "personne". Bam n'est personne, Jeongin n'est personne, et ils sont tous deux des personnes. Jeongin ne sait pas qui est la personne qui se cache derrière Bam et ses mystères. Pourtant, et c'est là que réside tout le paradoxe : Jeongin a l'impression de connaître Bam. Il a l'impression de connaître sa personne.

« Ne t'avise pas de dire que tu es désolé, murmure-t-il en décollant sa main et en la laissant tomber sur le genou de Bam pour le serrer doucement.

- Je ne le dirai pas si tu ne veux pas. »

Sous-entendu : ça ne m'empêchera pas de le penser.

Jeongin soupire et la main de Bam se dépose sur la sienne. Par automatisme il retourne sa paume pour entrelacer leurs doigts.

« Je veux rentrer, chuchote Bam en tournant la tête vers la fenêtre.

- Je te ramène chez toi. »

Leurs mains se lâchent et Jeongin active le clignotement.

Le reste du trajet se fait en silence. Lorsque la situation ne requiert pas ses deux mains, Jeongin à les doigts serrés autour de ceux de Bam, comme si rompre le contact, c'était rompre un contrat.

Depuis le début, leur relation a été presque exclusivement physique ; jusqu'à cette fichue soirée et la discussion du lendemain. Depuis, il ne sait plus. Alors il se raccroche à son contact, comme si c'était la dernière preuve que le désir qu'il ressentait au début est encore là, comme si le sexe primait encore sur les sentiments (ironique lorsqu'on sait qu'ils n'ont jamais dépassé le stade de quelques baisers appuyés et autres mains baladeuses).

La voiture s'arrête, Jeongin a les yeux rivés sur le trottoir devant eux et les doigts serrés autour de ceux de Bam.

« Jeongin...

- Hum ?

- Si je voulais te voir, commence Bam doucement. C'est parce que tu me manquais. »

Une vive douleur se propage dans son corps : il s'est mordu la langue.

Collision Astrale // JeonginOù les histoires vivent. Découvrez maintenant