Prologue

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Je sentais encore le feu dévorer mon avant-bras, j'entendais le crépitement des flammes et l'odeur du sang était partout, je me retenais de crier. Il avait toujours été le plus fort, le plus intelligent, le plus aimé, pourtant aujourd'hui il était là dans mes bras.

Son corps qui ce matin encore aurait pu me terrasser en un claquement de doigt avait maintenant l'air si faible. Je le soutenais du mieux que je pouvais, mes larmes ne voulant pas arrêter de couler et mes bras de trembler. Dans la nuit je ne voyais quasiment rien, rien si ce n'était la lueur rougeâtre de ses flammes qui nous entourait dans une barrière de feu.

Alors tout en sanglotant je le suppliais de tenir encore un peu de s'accrocher quelques minutes encore. Son visage couvert de sang n'affichait rien d'autre qu'un léger sourire. Et dans cette nuit ou les cris et les hurlements venait de tous les côtés je me demandais comment il pouvait encore le faire.

Son bras droit était tranché et jeter à plusieurs mètres de nous, son œil gauche quant à lui était totalement crever alors comment pouvait-il encore sourire. Doucement, j'ai alors dégagé l'une de ses mèches qui étaient à cause de la sueur collé à son visage lui rendant tant bien que mal son sourire.

- Ne, ne meurs pas s'il te plait, je, je t'en prie...

- Arrête de pleurer, commença-t-il la voix faible, j'avais promis de te protéger quoiqu'il arrive, continua-t-il avant d'être pris d'une quinte de toux.

- Arrête de parler, économise tes forces, lui ai-je donc répondu dans un reniflement.

- Tu, tu te souviens comme on était proche avant, enchainât-il dans un petit rire. Mais avec le temps on, on s'est éloigné jusqu'à ce que tu en viennes même, à me détester. Termina-t-il difficilement.

- Non, je, je ne te détestais pas, mais je t'enviais Ignis, toi et toute l'attention qu'on te donnait, à côté je me sentais inutile...

- Pourtant, tu ne sais pas toutes les fois où on, on, on m'a répété que sans ma sœur j'étais tous juste bon à, à servir de briquet, c'est moi qui te jalousais. Me répondit-il avant de se remettre à tousser.

- Enfin de compte on aura toujours fait qu'enviait l'autre, ai-je ris doucement. Mais calme toi, et surtout ne dis plus rien, ai-je enchainait en essuyant une larme. On va te sortir de là, et après on en discutera, d'accord...

- Sorya, c'est trop tard je le sens, je vais mourir. Dit-il dans un rictus les lèvres tremblantes.

- Non ! tu, tu ne vas pas mourir, tu ne peux pas...lui ai-je répondu alors que mes larmes ne faisaient qu'affluer.

- Avant de mourir, je, j'ai un cadeau pour toi, ra, rapproche toi...

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