L'appartement 1725

Chapitre 24

Ce soir on fête Noël chez la mère de Kaïs.

On vient de passer quelques jours chez Jake, et la rencontre avec Aaron qui a déjà 5 mois maintenant était magique. Le pauvre petit bonhomme a eu quelques soucis de santé, il a une malformation cardiaque présente depuis la naissance, les médecins appelle ça une cardiopathie congénitale. Ça n'a pas l'air de le déranger lui en tout cas. C'est le bébé le plus souriant que je n'ai jamais vu.

Ca fait 7 mois maintenant que je suis avec Kaïs et tout ce passe à merveille. J'attend qu'il rentre de son footing en finissant d'emballer les cadeaux de Noel pour sa famille.

Je suis dans la chambre entrain de finir notre petite valise quand Kaïs m'interpelle depuis le salon.

- Néa, tu es ou ?

- Dans la chambre, lui répondis-je.

Il me rejoint et me tend une enveloppe kraft où figure juste mon prénom et les mots "Joyeux Noël". Pas de timbre et pas d'adresse ni de nom de l'expéditeur.

J'ai un mauvais pressentiment et les battements de mon cœur s'accélère.

J'ouvre délicatement l'enveloppe et en sors une photo d'une capture d'écran d'un viol que j'ai subit ou on peut voir clairement un mec au dessus de moi et Stanley me tenant les bras.

Je ne peux empêcher mes larmes de couler en réalisant que cette ordure à garder des souvenirs de mes tortures. Je n'ose imaginer la quantité de dossier qu'il a sur moi. Il m'a belle et bien retrouvé.

Kaïs est fou de rage et frappe un grand coup dans le mur pour décharger sa haine avant de venir me prendre dans ses bras.

- Je vais le massacrer Néa, je te jure que...

Je le coupe en l'embrassant. J'ai tellement honte qu'il m'est vu dans cette situation.

- Met ton manteau on va porter plainte au commissariat Néa.

Et c'est comme ça qu'un 24 décembre on se retrouve à attendre que quelqu'un vienne prendre ma déposition.

Ça fait maintenant plus d'une heure que j'ai remplis leur foutu formulaire et qu'on attend pour être reçu.

- Antinéa Stevenson, appela un agent de police.

On se lève et Kaïs me prend la main, l'officier nous dirige vers un bureau et nous invite à nous asseoir.

- Que puis-je faire pour vous, nous demande t'il.

Je lui explique mon histoire dans les grande ligne jusqu'à la photo que je viens de recevoir.

- Puis-je voir le courrier ?

Je lui tend et baisse la tête mal à l'aise. Kaïs exerce une faible pression sur ma main et mon regard cherche le sien.

- Effectivement cette photo est incriminante mais rien ne prouve que ce soit votre ex petit ami qui vous l'a envoyé.

- Qui d'autres aurait pu faire une chose aussi ignoble, s'énerve Kaïs en se levant brusquement, ma femme a déjà subit assez d'horreur comme ça, je ne permettrais pas qu'il lui arrive de nouveau quelque chose.

- Rasseyez-vous monsieur Wilson, lui dit l'agent de police.

- Si vous ne faites rien je règlerais les choses à ma manière, ajoute mon petit ami excéder.

- Monsieur Wilson, je ne vous le répèterais pas, asseyez vous, vous ne pouvez pas menacer l'intégrité physique d'un individu comme ça monsieur.