The Cowboys Of Hell EN RÉÉCRITURE

Chapitre 2

Rider

- Rider, m'interpelle Tilgman, le Prés', tu emmènes la cargaison d'alcool au bar, l'inventaire a été mal fait apparemment.

- Je prends le camion ou le 4x4 ?
    - Le 4x4, il est déjà chargé, prends un prospect avec toi, il déchargera.
 
    - Très bien je décolle.

    Je prends les clefs dans le bureau du Prés' et je vais dehors.

- Gian, tu viens avec moi !

On rentre dans le bar, je salue le barman, on a pris des employés extérieurs au gang pour être tranquille sur une affaire comme celle-ci, complètement légal. Il n'y a que la sécu qui est gérée par des frangins, on garde un œil dessus toutes les nuits au moins.

- J'allais appeler la sécu, des mecs bizarres tournent autour d'une fille, elle semble défoncée, je ne sais même pas comment elle est rentrée dans son état, il est possible qu'elle soit bourrée aussi. Il pointe une table dans le fond.

- Je vais voir. Je prends le talkie disponible, au cas où je dois appeler du renfort.

    Je m'approche de la table, sept mecs, qui ne semblent pas d'ici, je lance une alerte sur le talkie directement, j'ai appris depuis le temps à éviter les risques inutiles. Le barman indique la table du fond. Cameron, il est là depuis une semaine, il vient du chapitre de Conway dans l'Arkansas, et Mason arrivent vers moi.

Quand ils sont à mes côtés je m'approche de la table et demande assez fort :

- La soirée est à votre goût les gars ?

- Nickel, t'aurais des putes de dispo dans le coin ? Un peu plus fraîche qu'elle. Celle-là est déjà bourrée, elle ouvre à peine les yeux.

    Deux autres frangins viennent d'arriver derrière nous, on est cinq pour sept, la différence c'est qu'on s'entretient physiquement comparé à eux qui ont un ventre à bière.

En moins de trois minutes on les fout dehors par la porte de sortie. Qui était ouverte, la fille a dû rentrer par là. Je constate que la fille n'est autre qu'Emeline, je ne pensais pas la revoir seulement vingt-quatre heures après notre rencontre mais elle est là et elle avale des cachets quand je porte les yeux sur elle.

Elle ouvre à peine les yeux, je m'approche, elle tient toujours cette peluche. Je m'accroupis devant le canapé sur lequel elle est allongée. Elle ouvre un œil.

- Tu es parti hier... tu m'as laissée toute seule...

    Elle a l'air complètement brisée, comme si j'étais la dernière personne qui lui restait alors qu'on ne se connaît pas.

- Cette fois je ne te laisse pas, tu vas venir avec moi, tu peux marcher ?

    Je la croise deux jours de suite, elle est dans un pire état qu'hier, je ne peux pas la ramener dans son appart, ma conscience ne va pas me lâcher.

- C'est vrai ?

- Oui, tu vas rester avec moi jusqu'à aller mieux.

- Impossible. Elle a du mal à articuler, je dois tendre fortement l'oreille.

- Pourquoi ?

- Mike...

Une larme glisse sur le côté de son visage avant qu'elle ferme les yeux. Son coquard d'hier a noirci.