---- Il était de ces rencontres touchées par la grâce ----Nous avons tellement attendu pour ce moment que j'en viens à être anxieuse, moi, la fille frivole et sans peur. Alors, en me voyant mordiller ma lèvre pour la centième fois de la soirée alors que je passe la porte de ma chambre, Chifuyu rend les armes :
-Mia, on n'est pas obligés de faire ça.
J'aurais pu parier qu'il allait dire ça. Évidemment, ce mec n'a absolument aucun défaut, le gentlemen absolu. Des fois, ça en serait presque agaçant, tant de perfection.
-Arrête tes conneries, on attend ça depuis des lustres. Dis-je avec un petit rire, veine tentative pour délier mes muscles tendus.
C'est le moins que l'on puisse dire. Et je sais bien tout le mal qu'il s'est donné pour ce soir, je ne suis pas aveugle. Il est venu me chercher pour m'emmener dans un super restaurant, et m'a offert ce qui représente le troisième bouquet de fleurs depuis qu'on se côtoie. Sans parler du marché nocturne que nous avons visité en long, en large et en travers parce que j'en ai aperçu les guirlandes lumineuses alors que nous passions en moto. Il a cédé à chacune de mes demandes, même lorsque je l'ai supplié de manger une cigale grillée pour pouvoir prendre sa grimace en photo. J'ai vraiment passé un bon moment, et je veux que le temps s'étire encore un peu, de la meilleure des façons.
-Justement, quelques jours de plus, ce n'est pas la mort. Me rassure le jeune homme, déposant sa veste sur mon lit parfaitement bordé par ses soins.
J'ai couché avec tellement d'hommes dans ma vie que je ne pourrais pas les compter. Pourtant, debout devant lui, je suis plus stressée que lors de ma première fois. Je me rends maintenant compte à quel point il est plus intime de se livrer corps et âme à quelqu'un, que n'importe quel acte physique partagé avec un inconnu.
-J'en ai vraiment envie. Confessais, en le regardant. Ses yeux d'un bleu azur rencontrèrent les miens, et un doux sourire vient illuminer son visage sans défaut.
-Viens là. Il me tend une main que je m'empresse d'attraper, venant me blottir contre son torse. Nous restons ainsi de longues minutes pendant lesquelles j'écoute son cœur battre dans sa poitrine. Il est si calme, alors que j'ai l'impression que le miens pourrait sortir de ma cage thoracique à tout moment, tant il bat fort. Je vais me doucher. Est-ce que...tu veux venir ?
J'ai un rire à sa question, me moquant de moi-même et de l'affolement de mon myocarde. Bordel, Léo se fouterait de moi tellement fort en me voyant si nerveuse devant un homme aussi doux que l'est Chifuyu. Je suis risible, avec mes grands discours de femme forte et libérée. Tu parles ! Fumisterie, je suis encore plus timide qu'elle ne l'est.
-Je veux bien.
Il finit par se détacher de moi pour rejoindre la salle de bain attenante à ma chambre. Et je le suis sans un mot, appuyant sur l'interrupteur. J'ai la chance d'avoir la chambre la plus cool de la maison, puisque même Léo n'a pas sa propre salle de bain, alors que c'est elle la propriétaire de cette grande demeure. Si j'ai bien compris, c'était la chambre de ses grands-parents, et c'est surement pour cette raison qu'elle n'a pas voulu emménagé dedans, pour mon plus grand bonheur. Je crois que même l'arrivée du fantôme de mamie me ferait moins flipper que ce que je m'apprête à faire.
-Je me sens trop nulle, j'ai peur alors que j'ai déjà fait ça des tas de fois. Dis-je, alors qu'il retire son t-shirt et que je danse d'un pied sur l'autre, mal à l'aise.
Le jeune blond pouffe de rire, ouvertement moqueur. Je comprends qu'il le soit, c'est moi qui ai lancé les hostilités, au début de notre relation.
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Le silence des mots / One Shot Chifuyu x OC
FanfictionIl était de ces rencontres touchées par la grâce. ---- Ceci est un one shot Chifuyu x OC directement relié à ma fanfic "L'encre de ses yeux" (Baji x OC). Ainsi, si vous souhaitez plus de contexte avant de le lire, je vous suggère de lire la fanfic...