Angel from my nightmare. [Lashton]

Chapitre vingt-sept: je veux goûter à cette éternité.

*Point de vue Luke*

Cet endroit me donnait la gerbe, tout me donne la gerbe ici: la couleur blanche, les patients, les infirmiers avec leurs chariots pleins de médicaments. J'avais envie de vomir à chaque pas effectué en direction de la chambre d'Ashton. Je m'efforçais de ne pas courir, de ne pas marcher trop vite parce que le docteur m'avait expliqué que ça pouvait énerver certains patients. Trop fatigué pour faire ça, je me trainais dans les couloirs, plus seul que jamais.

Séléna était partie en cours, elle me prenait les cours et ce de Ashton, au cas ou. Je me sentais tellement mal qu'on ne pouvais pas décrire cette sensation d'inconfort, de malaise, mais il y avait quelque chose, quelque chose en moi qui me maintenant en vie: l'espoir. J'avais encore cet espoir qu'il se réveille dans peut de temps, j'avais encore envie d'y croire.

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Je me trouvais juste devant la porte deux cent cinquante-six, juste de sa porte. Je tendis le bras, attrapa la poignet, et hésitai, hésitai pendant quelques secondes, peut-être que je n'étais pas prêt à affronter ça ? Tant pis, je devais le voir. Je poussa sur la poignet, et la porte en même temps. Je crois que je n'ai jamais vu une scène aussi horrible. Des fois ça m'arrivait de regarder grey's anatomy, mais il ne montre pas la réalité. Celle-ci est plus dur, plus brutale.

Des tuyaux partout, qui sortait, rentrait, puis ressortait. Puis toute ces machines qui faisaient un bruit infernal. On pouvait entendre sa respiration dans le tuyaux collés à sa bouche, et qui le maintenait en vie. Ses yeux étaient bandés par cette couleur encore blanche. Je m'approchai, en refermant la porte derrière moi, je le regardai, bien trop sous le choque pour dire quoi que se soit. Je réussi à enfin aller vers le lit, et pris la chaise à côté de moi. Il y avait un silence de mort dans cette pièce, sauf ces tuyaux qui me ramenaient toujours à la réalité.

Je glissai ma main dans la sienne laissant dévaler une larme sur ma joue, parce que sa main était glacée, comme quand je l'avais pris juste après son accident.

« Tu m'avais promit de ne jamais me quitter Ashton, tu n'as pas le droit de me faire ça, pas à moi, après tout se qu'on a traversé ensemble. Je me demande comment c'est d'être entre la vie et la mort, mais si c'est comme on le raconte, on a le choix. Alors, reviens moi, reviens à la vie, je veux qu'on reprenne une vie normale tout les deux, s'il-te-plait. Je ne voulais pas à faire ça hier soir, je suis désolé de mettre emporté en te criant dessus. J'ai ce sentiment d'un amère regret dans ma gorge qui bloque chacune de mes respirations un peu plus à chaque minute. Je t'aime. » Mes sanglots redoublaient alors que je serrai ma main dans la sienne, ma tête posée sur la lit, j'eus un rire nerveux. « Je vais tellement mal que je suis en train de te parler, c'est tellement débile. »

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« Vous savez, il parait que les patients dans le coma peuvent entendre quand on leur parle, alors ne vous sentez pas débile, c'est normale. » Je relevai la tête, une infirmière le souriait, elle devait surement venir pour ses soins. « Je suis désolé de vous avoir fait peur. » Dit-elle en me souriant. « Je viens pour les soins de votre ami. »

« Petit-ami. » Dis-je en serrant la main d'Ashton.

« Oh, désolé je n'étais pas au courant. Vous allez bien ensemble je trouve. » Elle s'approcha, se positionnant de l'autre côté du lit. « Tu ne devrais pas être en cours ? » Me demanda-t-elle en fronçant les sourcils.

« Si, normalement. Mais se n'est pas une situation normale, je vais rester le temps qu'il faut pour qu'il se réveille, je resterais même la nuit si il le faut. »

« Tu sais, si tu as besoin d'aide, il y a un psychologue à la clinique qui peut te prendre en charge. » Je secouai la tête, je n'en avais pas besoin. « Ou alors, je viens tout les jours, plusieurs fois pour les soins de Ashton, sauf quand se n'est pas moi mais c'est très rare, si tu as besoin de parler je suis là. » Elle me lança un petit sourire.

« Merci... Courtney. »

« De rien. Mais tu vas devoir sortir pendant au moins trente minutes, je ne suis pas autorisé à te laisser le voir pendant les soins des premiers jours. » Je hochai la tête et obéit comme un vulgaire chien.

J'allai attendre le temps qu'il fallait, j'attendrai l'éternité si il le fallait. Il m'avait promit un goût d'éternité, et je veux gouter à cette éternité.