CHAPITRE VINGT-DEUX

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Pablo triturait la nourriture dans son assiette, les larmes aux yeux et une boule dans la gorge en fixant le disque de porcelaine blanche. Aucun des cinq garçons assit autour de la table ne parlait mais Pablo, trop occupé à se remémorer le dîner qu'il avait partagé avec Mila il y a quelques semaines de cela.

- Ca va pas Pablo? Demanda, d'une voix douce, son meilleur ami Pedri assit à côté de lui en posant sa main sur son épaule. Pablo essaya de répondre à son meilleur ami mais il ne parvint pas à garder son masque, il savait qu'il allait craquer mais hors de question de le faire en plein milieu d'un restaurant et encore moins devant ses amis.

- Je vais prendre l'air, dit-il en se levant brusquement et en sortant très vite de l'enceinte de l'établissement. Il déboutonna le col de sa chemise et passa frénétiquement sa main sur l'avant de son cou, Pablo avait l'impression d'étouffer. Il respirait des grandes et longues bouffées d'air. Aucun de ses amis ne l'avait rejoins, jugeant favorable de le laisser un peu avec lui-même. Les souvenirs avec Mila ne cessaient de défiler dans tête, ses deux mains appuyées sur un muret, la tête baissée, il tentait tant bien que mal de les faire disparaître mais impossible, il avait tout essayé. Il s'assit sur le muret, ne se sentant pas prêt à retourner à l'intérieur. Une dizaine de minutes plus tard, ses amis sortirent du restaurant, ils s'arrêtèrent en arc de cercle face à lui, ayant décidés qu'il était temps de lui parler de leur ressentit face aux événements des dernières semaines.

- Pablo, il releva la tête quand il entendit Ferran commencer sa phrase, saches d'abord qu'on est tes amis et qu'on ne veut que ton bien. Pablo redoutait le pire après ça, en général, les phrases commençants de cette manière étaient rarement porteuses de bonnes nouvelles. Constatant que ses amis ne continuaient pas leur phrase, il marmonna une réponse.

- Je vous écoute.

- Il faut que tu avances sans elle. Cracha Nico comme si c'était un parasite duquel il faudrait se débarrasser. Il observait ses amis tout en étant en pleine incompréhension, l'oublier? Comment avaient-ils pu croire qu'il en était capable. Ansu fixait le vide, Ferran le regardait dans les yeux, Nico regardait également son visage et Pedri regardait ses pieds comme si il se sentait coupable de la proposition de ses amis.

- Avancer sans elle? Il descendit du muret sur lequel il était perché, super les potes, merci beaucoup! Et il partit dans la direction opposée à celle du parking.

- Pablo! Reviens! Lui criait Nico.

- Je préfère rentrer à pied!

Ses amis ne le suivant pas, pour son plus grand bonheur, Pablo sillonnait les bords de mer de la ville espagnole. Pendant une demie seconde il a hésité à inviter la blonde à venir le rejoindre.
Durant de longues heures il s'assit sur la plage, triturant le sable. Plus le temps passait, plus l'envie de rentrer à l'université disparaissait, dormir dans la même chambre que Pedri, énormément de chances de croiser sa sœur dans les couloirs, les cours, tout ces éléments lui firent envoyer un message à la seule personne capable de l'héberger à Barcelone, quelqu'un qui avait été là dès ses débuts pour lui. Malgré le fait que cette personne l'ait déjà beaucoup rabâché, il ne pourrait jamais cesser d'avoir de l'admiration pour lui.

Pablo Salut, désolé de te déranger si tard, je suis pas bien, tu crois que y'a moyen que je dorme chez toi ce soir?

Il attendait désespérément une réponse malgré l'heure tardive, il rallumait son téléphone toutes les minutes, se rattachant à l'idée d'aller dormir à l'université. 02:23, évidemment que personne ne répond à cette heure là.
Ayant perdu tout espoir, il se leva et commença à revenir sur ses pas. Mais soudain, son téléphone s'alluma et son écran de téléphone s'orna d'une notification, de la notification.

Xavi Bien sûr Gavi, dis moi où tu es, je viens te chercher

Pablo Merci Xavi, je suis à la plage tout près du Cælis

Xavi C'est normal, j'arrive.

La Cupra de Xavi se présenta devant le Barcelonais quelques minutes plus tard.

- Merci. Dit simplement Pablo en entrant dans la voiture.

- Pas de bruit à la maison, les enfants dorment. On parle de ce qu'il t'arrive demain mon grand, tu restes autant de temps que tu veux. Pablo hocha la tête en guise de réponse. Quand la Cupra s'immobilisa devant la grande maison de la légende du club catalan, ils entrèrent en silence dans celle-ci puis Xavi lui indiqua la chambre dans laquelle il passerait la nuit. Pablo se dévêtu de sa chemise, son pantalon, ses chaussures et de ses chaussettes, le laissant uniquement vêtu de son caleçon. Il s'allongea dans le lit et ne tarda pas à plonger dans les bras de Morphée.

•••

Le lendemain matin, il se réveilla en entendant quelqu'un ouvrir les rideaux, couvrant la baie vitrée, c'était Nuria, la femme de son entraîneur. Elle se pencha vers lui, posant une main rassurante sur sa joue en lui souhaitant une bonne journée.

- Xavi et moi sommes en bas, les enfants sont à l'école, descends quand tu es près mon grand. La femme de son coach se montrait extrêmement emphatique à son égard, tout comme ce dernier par ailleurs, avoir un joueur que son mari coach, en plus de deux jeunes enfants, qui squatte en pleine nuit sa chambre d'amis, ce n'est pas une situation acceptée par tout le monde.
Il se motiva à sortir de son lit avant de passer sous une longue douche, il avait l'impression de devoir se nettoyer physiquement mais également mentalement. Par la suite, il s'habilla avec les vêtements que la journaliste avait déposés sur le bureau et chercha en vain un chargeur afin de donner un peu de jus à son téléphone qui avait du rendre l'âme dans la nuit. Il finit quand même par en trouver un dans l'un des tiroir, il brancha son téléphone, retrouvé par terre après cette nuit mouvementée et descendit les escaliers.

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Complicado la nuit du Pablo...
Xavi et Nuria mes vies ❤️‍🔥❤️‍🔥
Bisous mes vidas, prenez soin de vous 🫶🏼

Forbidden Love Où les histoires vivent. Découvrez maintenant