Samedi 10 octobre 2020 (GP de l'Eifel)
Sans surprise, Pierre n'avait pas été autorisé a prendre le volant en Russie. Bien que conscient du fait que cela n'aurait pas été raisonnable, cela ne l'a pas empêché d'être frustré. Le ton était d'ailleurs monté avec Charles mais le monégasque qui comprenait évidemment ce que ressentait Pierre ne lui en avait pas tenu rigueur bien longtemps, il avait simplement laissé passer l'orage. Le soulagement de savoir que celui-ci serait confortablement en train de se rétablir et râler dans son canapé à Milan avait suffi à l'apaiser, Pierre pouvait bien continuer passer ses nerfs sur lui ce n'était pas grave. Ça leur passerait.
Et c'est ce qui s'était passé. Ce n'était pas la première fois qu'ils se prenaient la tête pour des conneries, surtout liées à la F1 et ça ne serait sûrement pas la dernière. Surtout maintenant que leur relation avait évoluée. Déjà hier, avec les deux séances annulées à cause du mauvais temps, ils avaient encore eu le temps de laisser parler leur frustration et leur inquiétude.
Forcément Charles toujours inquiet pour Pierre qui est selon lui à peine remis ne voyait pas d'un bon œil que son retour se fasse dans des conditions aussi compliquées que celles qu'ils allaient peut être connaitre ce week-end. Mais avec l'accord médical obtenu, il savait que cela serait impossible de faire entendre raison au français alors il a simplement pris son mal en patience et il tâche de garder toujours un œil sur lui en piste.
Il s'est retenu d'interroger son équipe directement à la radio, il attendait le retour aux stands où les échanges n'étaient pas plus diffusés car naturellement ils ont besoin de temps et aucun d'eux n'est prêt à officialiser leur relation. S'il a échappé à l'inquiétude hier, cela n'a pas été le cas aujourd'hui avec les seuls essais libres du week-end et les qualifications. Heureusement la pluie n'était plus au rendez-vous ce qui lui a permis d'être tout de même plus serein.
Finalement tout s'est bien passé, Pierre est plus qu'heureux d'être de retour, sa journée s'est déroulée aussi bien que possible et il a désormais hâte de rouler demain car il n'y a rien de telle que la course à proprement parler. Il partira douzième, ce n'est pas l'idéal mais en course tout reste possible comme Monza l'a parfaitement illustré.
Toutefois, même s'il ne l'avouera jamais ce retour est un peu précipité et il est heureux que les séances d'hier n'aient pas eu lieu car physiquement il n'est pas encore revenu au meilleur de sa forme. Il a d'ailleurs était libéré plus tôt de tous les meetings pour pouvoir se reposer afin d'être en forme pour le lendemain, et une fois rentré il a beau vouloir attendre le retour de Charles pour le féliciter de sa belle quatrième place, il sombre très rapidement rattrapé par la fatigue.
Charles n'est pas étonné de ne pas avoir de réponses du français, évidement après un tel accident il n'est pas remis à 100%, ses côtes doivent le faire affreusement souffrir et même s'ils n'ont pas roulé autant qu'ils auraient dû, le français doit être épuisé.
Il repasse donc d'abord par sa chambre pour se préparer pour la nuit, puis il récupère le double de celle de Pierre et ressort dans le couloir aussi discrètement que possible. Personne n'est au courant pour eux alors se faire prendre à changer de chambre la nuit n'est pas du tout au programme.
Une fois arrivé deux étages au-dessus sans croiser personne, il se dépêche d'entrer dans la chambre du français qui est sans surprise plongée dans le noir et le silence. Il prend milles précautions pour ne taper dans aucun meuble et ne pas faire de bruit, et à l'aide de la faible lumière de son écran de téléphone il rejoint le lit sans encombre.
Il ne peut s'empêcher de sourire en voyant Pierre déjà endormi paisiblement, et comme convenus entre eux il s'installe à ses côtés.
Dimanche 11 octobre 2020 (GP de l'Eifel)
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PS : I think I'm in love. [SHORT STORY]
Fiksi Penggemar~ A short story ~ Parfois il suffit d'un évènement tragique pour tout remettre en question, et pour nous faire comprendre ce que l'on veut vraiment, ce que l'on ressent vraiment. [PIERRE GASLY ~ CHARLES LECLERC]