Passion Croisée

Prologue

Chrys Richards n'en croyait pas ses yeux. Son rêve d'enfance allait enfin se réaliser ! Elle avait été acceptée dans la prestigieuse école Supérieure des Beaux Arts de Paris. Elle avait reçu sa lettre d'inscription. Ses 4 ans d'étude intensive du Français n'avaient pas étés veines. Son talent pour la peinture allait enfin pouvoir éclater au grand jour !
Elle se rua dans sa chambre et envoya immédiatement un texto à Cherry, sa meilleure amie. Quand elle eût fini, elle se laissa tomber sur son lit, enfouit son visage dans un de ses coussins et hurla de toutes ses forces. Quelle joie !
Ça apportait une bouffée de positivité à sa vie si morne depuis que son ex petit copain l'avait quittée pour une autre. Elle haussa les épaules : inutile de gâcher ce moment de joie avec des souvenirs douloureux.

Elle se releva de son lit soudainement et descendit les marches qui menaient au salon a toute allure. Ses parents se trouvaient tous les deux sur le canapé. Ils regardaient la télévision, tout en buvant du thé. Chrys s'approcha d'eux, et, sans dire un mot, plaça devant leur yeux la lettre tant convoitée.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda sa mère, prise au dépourvu.

- Ouvre, tu verras. s'exclama Chrys, en souriant de toutes ses dents.

Ses parents lurent attentivement la lettre d'admission, ouvrant des yeux ronds. Chrys savait que ses parents n'auraient jamais cru qu'elle serait acceptée. Ils l'avaient laissé postuler afin de faire cesser les demandes envahissantes de la jeune fille. Elle voyait bien que, dans leurs yeux, une lueur de peur scintillait. Ils ne voulaient pas se séparer de leur fille, et encore moins si elle devait aller à un endroit aussi lointain que la France.

- C'est... génial, Chrys ! bredouilla sa mère.

- Oui, fabuleux... marmonna son père. Mais tu ne comptes tout de même pas t'y rendre, si ? C'était juste histoire de tester tes connaissances.

- Mais bien sûr que j'irais. C'est mon rêve ! Je n'y renoncerais pour rien au monde. s'indigna Chrys.

La jeune fille savait qu'ils allaient céder, et elle eut bien raison : deux jours plus tard, elle enlaçait amoureusement ses parents, avant de s'engouffrer dans le tunnel menant à l'embarquement, à une nouvelle vie.

Une fois assise bien au fond de son siège, Chrys prit ses écouteurs, les brancha à son téléphone, et démarra sa playlist préférée, composée essentiellement de Bad Bunny.

Durant tout le trajet, elle observa le ciel par le hublot. Ce ciel changeant, tantôt sombre, tantôt clair, tantôt brillant, tantôt rosé. Elle se laissa distraire par des rêveries infantiles, doucement bercée par