The Dorian's Story : La Prophétie Du Héros

Chapitre 48.5 : Sabotages

Média : Dorian Felinix (en mode mystérieux) 

" La nuit est déjà bien entamée et la Lune est haute dans le ciel. Elle n'est pas pleine ce qui nous permettra d'y voir tout en protégeant notre discrétion. Le moment est idéal pour notre grande opération de sabotages. 

Je suis dans ma chambre en train de finir de m'habiller tout en noir. Ne manque plus que le foulard noir que je fixais un peu plus tôt et que j'enroule autour de ma mâchoire. 

La tenue est parfaite : un tee-shirt d'un gris si foncé qu'il parait noir, un pantalon élastique emprunté à la garde robe des chevaliers flamboyants, une veste noire, ancien sweat à capuche que j'avais ramené de la Terre et dont je rabat immédiatement la capuche ne laissant dépasser qu'une mèche rebelle et enfin le foulard noir qui me permettrait de préserver un minimum mon identité. Lorsque je croise une nouvelle fois mon reflet dans le miroir je crois voir mes yeux briller légèrement de cette lumière dorée ensorcelante qui semble être une caractéristique du pouvoir de ma lignée. 

Je descends d'un pas lourd les marches de la demeure des Affilis, pendant qu'on m'informe que tout le monde est prêt pour l'expédition. Au bas de l'escalier, je trouve non sans surprise le Général. 

- Es-tu sûr de vouloir le faire Dorian, demande-t-il à mon approche. 

- Je ne peux pas être plus sûr de quelque chose. Je me dois de le faire, dis-je les yeux étincelants. 

L'homme marque un temps d'arrêt et plus rien ne semble faire de bruits autour. Nous nous regardons droit dans les yeux, sans savoir ce que nous espérons réellement de l'autre. Puis lentement, il tend une main vers moi que je fixe sans comprendre. Je la serre néanmoins, puis me tourne pour partir, tout cela sans qu'aucune parole ne soit échangé. 

Par ce geste le Général avait voulu me faire comprendre qu'il acceptait finalement ma décision non sans la désapprouvée d'une autre manière. En le lui rendant, j'accepte son abdication mais je laisse entrevoir le fait que nos avis continuerons à diverger et que je ne compte pas me terrer dans son ombre, à obéir à ses ordres, et qu'à la moindre occasion je ferais valoir le fait que j'ai une opinion qui me sera toujours propre. Je n'accepte pas vraiment ses excuses. D'ailleurs cela n'en est pas vraiment. J'admets seulement que nous ne pouvons rester sur un conflit et que malgré que je sois têtu, j'ai encore besoin de lui pour me guider dans ma longue quête. 

***

Nous marchons silencieusement dans la nuit avec mon équipe. Nous sommes 4. La même équipe que lors de nos discours pour chercher du soutien, c'est-à-dire les soldats Iris et Jules, ainsi que Athos, le stratège. Je suis avec les seules personnes qui ont accepté de me faire suffisamment confiance et ont été prêt à me suivre jusqu'au bout de cette folle mission. Nous faisons partie de la première vague de missions car nous avons du chemin à faire.

Avant de partir, j'ai pris le temps d'accrocher 2 dagues à ma taille et d'en cacher une autre sur ma cheville. Je suis néanmoins peu rassuré car je n'ai pas ma chère épée avec moi. Elle en effet top encombrante pour faire partie de l'aventure. Je me sens également un peu seul car Felis n'a pas pu nous suivre également – c'était entre autres l'une des conditions indéniables du Général.

Nous avançons donc lentement dans le noir, essayant de faire le moins de bruit possible. Mon corps est si crispé que mes muscles en tremblent. J'ai l'impression d'avoir la démarche d'un mes bourré tellement mon pas est si peu sûr. Je remonte le foulard sur mon nez dès que nous nous frayons un chemin sur le territoire occupé.

Très vite, les difficultés commencent à pointer le bout de leur nez. Athos étant le moins habile dans ces conditions, se fait rapidement repérer ce qui oblige Jules à faire une clé d'étranglement à la vigie qui s'apprêtait à donner l'alerte. Je me précipite alors pour l'aider à trouver de quoi le bâillonner, l'attacher et le cacher pour qu'il donne m'alerte le plus tard possible. Une fois fait, je demande à Athos de toujours rester dans l'ombre de Jules au cas où cette situation se reproduirait.