chapitre 16

26 4 0
                                    

Quand Astoria toqua à la porte d'Aidan, elle avait presque deux heures d'avance, mais elle ne pouvait pas se résoudre à attendre d'avantage. Pourtant malgré l'heure Aidan ouvrit.
Ses cheveux en bataille et la marque sur sa joue, laissèrent penser Astoria qu'elle le réveillait. Ce n'était pas très étonnant, puisqu'il n'était pas encore six heure.

- Astoria ? Qu'est-ce que tu fais là ? Il y a un problème ? Lui demanda-t'il d'une voix pâteuse.

- Vous dormez dans votre bureau ? Vous n'avez pas de chambre ?

- Si. Mais Atalante et Aurora sont particulièrement irritantes dernièrement, alors je prétexte du travail pour les éviter un peu et me réfugier ici.

- Je vois. Pour répondre à vos questions, non pas de problème, mais j'ai du nouveau. Et comme je sais que je ne me rendormirai pas, je ne veux pas perdre de temps.

- Entre et raconte moi tout ça.

- J'ai encore fait un rêve. Mais cette fois c'était différent, je ne sais pas comment le décrire, mais c'était réel. Comme si j'étais sur une route, une voie télépathique. J'ai rencontré une fille, j'ai senti qu'elle était vivante, ce n'est pas moi qui l'ai imaginé. Elle m'a dit qu'elle avait les mêmes dons que moi, et que je devais la trouver. Et elle m'a montré comment contrôler mon pouvoir. Je ne sais pas si j'en serais capable tout de suite, mais j'ai senti comment l'enclencher. Et surtout, elle m'a montré qu'il ne servait pas qu'à détruire, c'est aussi un pouvoir créateur. Expliqua t'elle d'une seule traite.

- Ça fait beaucoup d'un coup. Mais tu as l'air sûre de toi, alors je ne vais rien remettre en question et le futur nous diras si ce que tu as vu est vrai.

- Merci. Ma chambre est pleine de fleurs. Je pense que vous devriez venir voir.

Aidan, que rien ne semblait plus étonner venant d'Astoria, hocha la tête.
- J'y compte bien. Mais d'abord nous allons à la bibliothèque du palais. Nous trouverons peut-être des informations. À quoi ressemblait la fille ?

- Je n'ai vu que ses yeux. Bleus comme les miens. Et elle m'a aussi montré une mèche de ses cheveux, blancs également. Et elle m'a dit être humaine. Je dirais qu'on a à peu près le même âge.

- C'est un bon début, mais je doute que ce soit suffisant pour nous aider.

- Je ne sais pas, je trouve que le fait que je sois elfe et elle humaine est étrange. Les humains n'ont pas de pouvoirs, et les notres ne sont ni féeriques, ni elfiques. Alors d'où viennent-ils ?

- Ça me semble être une bonne piste à creuser. Je vais te présenter à notre bibliothècaire, c'est une femme remarquable. Si un livre peu t'aider, c'est elle qui saura où le trouver.

Astoria et Aidan marchèrent pendant plusieurs minutes et arrivèrent bientôt en bas d'un long escalier de marbre. Astoria se fit la promesse de se procurer le plus rapidement possible un plan du château, il y avait bien trop d'endroits dont elle ignorait l'existence.

En haut des escaliers une ouverture donnait sur une salle, à première vue aussi grande que la salle de bal. Une multitude d'étagères s'alignaient le long des murs et en rayons au centre de la pièce. Du temps ou elle habitait chez les non-magiques, Astoria avait l'habitude d'aller à la bibliothèque, mais celle-ci avait l'air bien plus ancienne. Une odeur de papier flottait dans l'air, et malgré l'heure matinale quelques personnes étaient installées dans de larges fauteuils ou autour de tables en bois. Les nombreux ouvrages en cuire et aux gravures dorés donnaient à l'ensemble un air enchanté.

À l'autre bout de la salle, se trouvait un bureau, presque entièrement recouvert de piles de livres. Derrière, Astoria aperçut un chignon blanc. Aidan s'y dirigea, et elle lui emboita le pas.

Le royaume des elfes 1-AstoriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant