chapitre 29

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- Donc, en gros, mon sang sert à ouvrir un passage sur un continent bien dangereux, et maintenant que les méchants m'en ont prélevé, il ne manque plus que celui d'Avina pour qu'ils puissent traverser ? Par pitié, dites moi que c'est une blague !

- Je peux te le dire, si tu y tiens vraiment. Mais ça serait un mensonge. Taquina Astoria dans l'espoir de faire redescendre la pression.

Elle venait de faire un résumé de la situation à Zoé, et comme il fallait s'y attendre, cette dernière semblait un peu paniquée.

- Il n'y a pas de raison qu'ils obtiennent mon sang. Et pour cela, il faudra qu'ils me passent sur le corp. Essaya de la rassurer Avina. Nous allons arriver dans quelques minutes, et j'aimerais en entendre plus sur toi avant. Astoria m'a dit que tu avais réussi à entrer en contact avec elle, et que tu semblais avoir une très bonne maitrise de tes dons. Est-ce que tu pourrais me raconter un peu tout ça ? Leur apparition, comment tu as apprit à les canaliser et à les utiliser ?

- Et bien, d'aussi loin que je m'en rappelle, je crois que mes premiers dons sont apparus quand j'avais deux ans. Du moins, d'après mes parents.

- Ils sont donc au courant ? L'interrompit Avina.

- Oui. Les premières années, ils savaient qu'il se passait des choses étranges autour de moi, mais ils trouvaient toujours une explication logique. Mes dons étaient encore très faible, et imaginer que j'en avait été bien trop inconcevable. Le jour ou ils m'ont vu faire apparaitre des fleurs, ils ont compris qu'il y avait quelque chose d'anormal chez moi. A partir de ce moment-là, ils ont tout fait pour déménager au plus tôt. En attendant, ils me demandaient de ne pas montrer ce que je pouvais faire, pour que les autres enfants ne soient pas jaloux. Nous avons déménagé au milieu du coin le plus perdu du monde quelques mois plus tard. Le timing était parfait, parce que mes pouvoirs destructeurs commençaient à faire leur apparition. Mes parents ne m'ont pas réinscrite à l'école, et m'ont fait cour eux-mêmes pendant quelques années. Ainsi, j'ai apprit à utiliser mes pouvoirs à l'abri des regards, et à 11 ans j'ai fait ma rentré au collège, comme une enfant parfaitement normale. Et jusque ici, j'ai toujours réussi à me contrôler et à me cacher.

- C'est incroyable. Pendant les derniers siècles les gardiens humains ont souvent été repéré très facilement. Mais je vois que tes parents ont su faire le nécessaire pour que ce ne soit pas ton cas. C'est admirable, mais pourquoi s'être donné tant de mal, plutôt que d'aller consulter des elfes ou des fées ?

- Dans ma famille, les magiques ne sont pas très bien vu, et moins on se mêle à eux, mieux on se porte. Tu as grandi parmi nous Astoria, tu dois voir de quoi je veux parler.

- Oui, c'est vrai que dans de nombreuses familles, la magie inspire de la peur et par la même occasion un fort sentiment de rejet. C'est d'ailleurs pour cette raison que je n'ai rien dit à mes parents quand mes dons ont fait surface.

- Et ajouté à ce dégout de la magie, mes parents avaient peur qu'on leur enlève ma garde pour me confier à une famille magique. Alors ils m'ont caché.

- Cela me semble une réaction parfaitement saine, tes parents m'ont l'air d'être très intelligents et de beaucoup tenir à toi.

- C'est le cas. C'est pourquoi je voudrais les contacter aussitôt que nous serons arrivés. ils risquent de se faire un sang d'encre sinon.

- J'y veillerai personnellement. Quand nous atterrirons, vous pourrez leur écrire une lettre, et j'enverrais un de nos plus rapide messager, avec la promesse de vous protéger de mon mieux le temps de votre séjour parmi nous. Et je suis sûre que la reine ajoutera une lettre avec sa propre promesse de protection. Lui assura Tamar.

Le royaume des elfes 1-AstoriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant