Le royaume des elfes 1-Astoria

chapitre 40

Astoria entra dans une grande salle qui devait être la salle du trône, précédée par sa mère. L'endroit était sombre, et de larges rideaux couvraient les fenêtres. Il y avait quelque chose de lugubre dans l'air.

Au centre de la pièce se dressait un unique trône, vide. Un courant d'air froid la fit frissonner.

- Le roi va bientôt arriver. Leur annonça un soldat.

Comme pour appuyer ses paroles, une porte située de l'autre côté de la pièce s'ouvrit en grand, laissant entrer quatre nouveaux personnages.

Dans l'obscurité, Astoria mit un moment avant de les identifier. Il y avait le roi, grande cape rouge et teint livide, un garde en armure et enfin, Argus et Acanthi.

- Bienvenu à vous étrangers. Les salua le roi en s'avançant les bras grands ouverts.
Son ton se voulait chaleureux, mais Astoria eu du mal à retenir un deuxième frisson.

- Excusez ce rude accueille, nous ne vous attendions pas si tôt. Mes amis ici présents vous attendez avec impatience. Continua-t'il en désignant Argus et Acanthi d'un geste de la main.

- Nous étions également pressés de vous rencontrer. Il me semble que nous avons de nombreuses choses à nous dire. Répondit Espéranza avec un ton serein.

Astoria admirait le calme apparent de sa mère. Cette nouvelle compagnie la glaçait, et quand le roi éclata d'un rire bruyant, elle faillit trébucher en arrière.

- Mais bien sûr ! Nous devons vous paraître bien barbare. Qu'on leur serve des boissons ! S'exclama-t'il en claquant dans ses mains.

Ils furent guidés dans une autre pièce, meublée d'une table basse et de nombreux coussins, et s'installèrent en tailleur, aux côtés du roi et de ses deux accompagnateurs.
On leur servi bientôt un thé dans de petits bols. Astoria regarda le liquide. " Hors de questions que je boive ça. Qui sait ce qu'ils ont pu mettre dedans ". Elle porta le bol à ses lèvres et utilisa ses pouvoirs pour faire disparaître le breuvage avant qu'il n'atteigne sa bouche.

- Bien. Maintenant que nous sommes correctement installés, il est temps que nous nous présentions. Je suis Dracomir Desmodus, troisième du nom. Et voici à mes côtés Argus et Acanthi, j'ai cru comprendre que vous vous connaissiez. Dit-il avec un sourire carnassier.

- Effectivement. Convint la reine.

Astoria jeta un regard à Argus. Il affichait un petit sourire narquois qui ne lui plaisait pas du tout. Son regard glissa sur Acanthi, mais ne s'arrêta pas. Ce n'était pas le moment de se laisser distraire par son inquiétude.

- Et je ne m'avance sûrement pas en affirmant que vous êtes la reine Espéranza, et que cette ravissante jeune fille à votre droite est la princesse Astoria. On m'a raconté beaucoup de choses à votre sujet.

- Je ne doute pas que la majorité soient fausses. Il faut que vous sachiez que l'homme qui se tient à vos côtés est indigne de votre attention. Il est ce que nous appelons par chez nous un traître de la pire engeance.

- Ce sera à moi d'en juger. Maintenant, j'aimerais que nous en venions aux faits. Quelle est la raison de votre présence en ces lieux ?

Astoria avait du mal à ne pas soupirer ou lever les yeux au ciel. Le roi semblait prendre un plaisir sadique à cette discussion, et elle avait le sentiment que tout cela n'était qu'un vaste jeux pour lui.

- Vous le savez déjà. Nous venons essayer de vous faire renoncer à l'idée d'une alliance avec cet homme.

- Je crains que cette offre ne soit pas assez alléchante. Voyez-vous, il m'a était dit que cette alliance m'apporterait le passage vers un nouveau royaume, et une des terres de mon choix. Et cela simplement en apportant le soutient de mon armée.

- Excusez-moi le terme, mais vous seriez naïf de croire que renverser le gouvernement de notre royaume soit si simple. Quand bien même vous y arriveriez, vous devrez vous heurter au peuple, qui jamais n'acceptera le règne d'Argus. Affirma Espéranza.

- Et encore faut-il que vous puissiez circuler facilement entre les deux continents. Cela se révélera plus compliqué que ce que l'on n'a pu vous laisser entendre. Asséna Astoria en regardant le roi droit dans les yeux.

Elle faillit tourner de l'œil quand il lui répondit avec un sourire dévoilant deux longues canines pointues. Elle n'allait pas s'attarder ici plus que nécessaire, c'était certain.

- J'ai en fait bien conscience de ce détail. Mais je ne m'en inquiète pas outre mesure, puisque tous les éléments nécessaires à la traversé sont réunis dans cette pièce. Dit-il en désignant d'une main Zoé et Astoria, et de l'autre, Argus qui brandissait une éprouvette de sang prélevé à coup sûr à sa mentor.

- Vous savez ce que vous gagnerez en vous alliant à ce traître ? Une trahison. Et cela à la première opportunité qui se présentera ! Voilà tout ce que vous apportera cette alliance.

Le roi pouffa et la dévisagea pendant quelques secondes.

- Je vois qu'on ne m'avait pas mentit sur ton caractère. Tu as du cran, ou alors tu es folle, peut-être un peu des deux.

Espéranza posa fermement la main sur l'épaule de sa fille, lui intimant du regard de se faire discrète.

- Revenons-en au sujet qui nous intéresse, je vous pris. Nous souhaitons également vous proposer une alliance et des accords commerciaux entre nos deux royaumes. Nous ne vous céderons par de terre, mais nous serions ravis de mettre un domaine à votre disposition aussi souvent que vous souhaiterez nous visiter. Cette offre vous semblera probablement moins intéressante, mais elle n'inclut pas de plan bancal visant à renverser le gouvernement.

- Le choix me revient de décider lequel de vous deux est le plus digne de ma confiance et de mon respect. Je n'aurais donc qu'une requête : Un tournoi ! Ou plusieurs d'entre vous s'affronteront et affronterons mes propres sujets. Le gagnant de ce tournoi remportera l'alliance. Dit-il en se frottant les mains. Ce type avait définitivement un problème pensa Astoria.

- Si tel est votre désir, alors ainsi soit-il. Décida Espéranza.

Tous se tournèrent vers Argus, qui n'avait pas encore prononcé un mot. Astoria se réjouit de voir qu'il avait enfin perdu son sourire.

- C'est d'accord. Finit-il par cracher du bout des lèvres.

- Parfait ! Les épreuves commenceront demain. Je vous invite donc à aller vous reposer dans les appartements qui vont être mis à votre disposition.